Barbie Chimio

Sur les réseaux sociaux, elle crée la polémique et fait beaucoup parler d’elle. Les clans « pour » et les clans « contre » s’affrontent. Fallait-il le faire ? Fallait pas ? Depuis deux ans, est disponible, aux États-Unis et au  Canada, mais en petite quantité, une Barbie un peu spéciale. Elle ressemble à Barbie. Elle a tous les attributs de Barbie, à commencer par cette ligne longiligne, ces tenues roses et tous les accessoires girly qui vont avec. Mais, elle est, comment dire... chauve, et a un sein en moins.
 
Une Barbie sans cheveux, sans sa tignasse blonde et sa fameuse poitrine ? Oups. Et pourquoi est-elle la tête sans un poil sur le caillou ? Parce qu’elle est en chimiothérapie, pardi. Ce qui peut paraître consternant est en fait assez pragmatique : elle est distribuée dans certains hôpitaux américains et canadiens, aux petites filles malades, qui perdent leurs cheveux à cause de traitements et de protocoles lourds. Du coup, on comprend mieux la raison de cette Barbie sans cheveux.
 
Surtout, elle ferait beaucoup de bien aux petites filles hospitalisées. Alors, pourquoi s’en priver ? C’est une maman, dont la fille est atteinte de leucémie, qui a réussi à persuader la société américaine Mattel, le fabricant de Barbie, de produire à plus grande échelle cette Barbie chimio pour tous les enfants malades.

Il fallait oser. Mattel l’a fait. Et depuis, on s’étripe sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter : affligeant, malsain, ou au contraire, une initiative extra. À manier avec des pincettes, certes. À la fois, si cela peut aider des enfants malades, tout est bon à prendre. Et même, pourquoi pas aussi, des petites filles dont les mamans suivent une chimiothérapie et perdent leurs cheveux ?