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Bien-être

Compléments alimentaires : consommez responsable!


Juliette Morel
Mercredi 1 Avril 2015





Les compléments alimentaires (CA) ont la côte. 10 millions de Français en consomment dont 23% quasi quotidiennement. En effet, qu’ils soient en poudre, gélule ou ampoules, les CA sont destinés à solutionner nos petits maux quotidiens et améliorer notre bien-être. La vigilance est néanmoins de mise. Car en dépit de leurs vertus nutritionnelles ou physiologiques, l’usage des CA nécessitent d’être correctement informé par un professionnel.


Le CA, un produit loin d’être anodin

Etre moins stressé, retrouver la forme ou pallier à une carence, les CA répondent à de multiples besoins dont celui de plus en plus croissant : consommer mieux.  Et certains compléments alimentaires sont très utiles selon les circonstances (grossesse, croissance mais également de manière saisonnière) ou en traitement d’appoint. L'important est d'utiliser des produits sûrs dans des circonstances validées. Car, selon le professeur honoraire en nutrition, Bernard Guy-Grand, « beaucoup des allégations des compléments alimentaires sont abusives, voire de pures arnaques ».

Ainsi, il convient de rappeler que les CA ne sont pas des médicaments même s’ils s’apparentent à des produits de santé. Ils n’ont pas d’effets pharmacologiques mais nécessitent un accompagnement professionnel comme le constat ent le professeur Luc Synober et le docteur Jacques Fricker, auteurs de « La vérité sur les compléments alimentaires ». Ils rappellent qu’un CA ne remplace pas une alimentation équilibrée : il participe de la quête de mieux être des consommateurs. Par ailleurs, les substances utilisées doivent être rigoureusement analysées. En ce sens, la législation a largement évolué afin de garantir une consommation responsable.

Un arsenal législatif

La composition des CA est variée. En effet, les CA englobent des micronutriments (vitamines, minéraux), mais aussi des acides gras (Oméga 3), des prébiotiques ou des probiotiques, des extraits végétaux et animaux.  Ces centaines voire ces milliers de composants sont règlementés afin que les CA répondent aux mêmes exigences qui régissent les aliments : ils doivent être sûrs et sains. Le cadre légal a largement évolué en ce sens. Les CA possèdent depuis une dizaine d’année une législation propre. Ils sont encadrés par une directive européenne transposée en droit français en 2006. Un système de veille en nutrivigilance a également été mis en place par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) afin de renforcer la législation.  

« Il s’agit donc bien de produits de santé, et tous les acteurs du marché, depuis les fabricants jusqu’aux détaillants, ont bien conscience de leurs responsabilités et de ce que cela induit en termes de formation et d’expertise ! »  précise Philippe Laratte, le président de Boutique Nature, spécialiste de la distribution de compléments alimentaires. Ce dernier s’évertue d’ailleurs à diffuser le message d’un « marché très encadré qui ne laisse aucune place à l’amateurisme ». L’ancien marketeur international a ainsi fait le choix d’une communication accrue, notamment sur le web, comme le montrent les chroniques intitulées « Compléments alimentaires : pour une filière performante et responsable ». Il s’agit pour Boutique Nature de jouer un rôle pivot au sein de la filière et des différents acteurs qui interviennent tout au long du cycle de vie des CA.

Un effort accru de la part des professionnels de la filière

En effet, la responsabilité des différents acteurs de la filière du CA quant aux enjeux de santé publique pousse au dialogue mais également à rendre plus lisible et accessible le contenu d’un CA. Le professeur Luc Cynober conseille en effet au consommateur « de lire attentivement la composition de chaque produit». L’effort est ainsi mis sur les modes de production des matières premières mais également sur l’étiquetage des produits distribués, grâce à l’utilisation de normes ou d’une charte de qualité stricte comme celle mise en place par le Synadiet.  Cette démarche de qualité favorise ainsi la transparence de toute la chaîne de production du CA jusqu’au détaillant qui le vend au consommateur. Elle contribue à l’émergence d’une filière rigoureuse au même titre que celle du médicament et combat l’idée reçue d’un certain charlatanisme ou du produit miracle. Au-delà de l’information, la formation des vendeurs de CA participe également de cette logique de qualité. Elle constitue une des clefs dans l’essor du marché du CA.

Priorité au conseil

Les CA sont en vente libre. Les consommateurs pratiquent le plus souvent l’automédication et se forment grâce aux informations recueillies dans les revues spécialisées ou sur Internet. Cependant, ils sont également demandeurs de conseils quant à l’utilisation des CA et entendent s’adresser à de véritables experts lors de l’achat. Il n’est donc pas étonnant de voir que les pharmacies recueillent près de la moitié des suffrages, quand il s’agit de choisir un point de vente privilégié (source Synadiet 2013). Les pharmaciens semblent être des interlocuteurs privilégiés au vu de leurs connaissances en pharmacologie. Ils sont également de plus en plus demandeurs de formation en phytothérapie, preuve que le marché du CA suscite l’intérêt des professionnels de santé.

Dans cette perspective de conseil, les magasins bio semblent également être un canal de distribution prisé. Ils véhiculent une dimension d’écoute et de proximité, à laquelle les consommateurs de CA sont particulièrement sensibles. Précurseur du bio urbain, Naturalia fait partie des leaders de la distribution de produits bio et naturels. A l’occasion de son quarantième anniversaire, l’enseigne inaugure un nouveau concept, celui d’un « véritable lieu de vie qui invite à la convivialité et à l’échange ». L’idée est de fournir un maximum d’explications aux clients afin qu’ils se repèrent parmi les quelques 5000 références du magasin.

«Les acteurs spécialisés doivent jouer la carte de l'expertise, de la largeur et profondeur des gammes,» confirme  le cabinet Xerfi. Les vendeurs-conseillers en magasins bio ont donc tout intérêt à privilégier les marques qui fournissent une aide opérationnelle. C’est le cas de Boutique Nature qui fournit des fiches techniques sur la filière naturelle, les différentes plantes utilisées dans ses gammes. Elle propose également des rencontres pédagogiques entre ses détaillants et une naturopathe de son équipe afin de permettre aux vendeurs de devenir de véritables experts du CA. « En fournissant des explications supplémentaires, la marque s’implique dans sa relation avec son distributeur et lui propose une valeur ajoutée spécifique » peut-on lire dans la chronique Boutique Nature dédiée aux point de vente au détail. Une pratique responsable qui correspond bien à la dynamique dans laquelle la filière s’inscrit : celle de la professionnalisation au profit de tous.




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