Speedy Life
Lifestyle

Des défilés « croisière », nomades et élitistes


Mercredi 20 Mai 2015





Les défilés croisière ont lieu dans des endroits de plus en plus pointus. Une façon pour les marques de luxe d’ultra médiatiser ces évènements encore plus dépaysants et élitistes que d’habitude.


Vuitton
Vuitton
Vuitton à Palm Springs, Dior près de Cannes… Mai est le mois des défilés croisière. Cette année, les lieux où ces collections mi-saison ont été présentées ont tout de l’invitation au voyage et au dépaysement. Ce qui est logique, quand il s’agit de défilés croisière. Le 11 mai dernier, les mannequins de Dior ont présenté les vêtements dans un décor ultra-cinématographique, non loin de Cannes, Festival oblige : le Palais Bulles à Théoule-sur-Mer. Une folie architecturale imaginée par le hongrois Antti Lovag et propriété de Pierre Cardin. Visuellement, une mise en scène et un spectacle impressionnants.
 
Pour Louis Vuitton, également fleuron du groupe LVMH, c’est à Palm Springs en Californie que s’est déroulé l’événement, dans la maison à couper le souffle de l’acteur Bob Hope. Cette dernière est l’œuvre de l’architecte John Lautner dans les années 70. Le point commun ? Des shows qui se déroulent dans des architectures d’exception, des ovnis fascinants. Pour les marques, c'est une façon de se propulser encore plus haut au firmament du luxe. Pour les créateurs, Nicolas Ghesquiere chez Vuitton et Raf Simons chez Dior, de surenchérir dans la créativité et la liberté. Avec évidemment, les moyens nécessaires à la clé. Visions, points de vue, savoir-faire, de l’avis de tous, ce sont des collections majeures.
 
Les défilés croisière marquent un pas. En même temps, ils prennent de plus en plus d’importance et laissent entrevoir un « nouveau format », peut on lire dans Le Monde : les semaines de la mode traditionnelles sont presque saturées, galvaudées et trop popularisées à cause des réseaux sociaux. Devant cette « usure », les défilés croisière, en l’occurrence 2015-2016, jouent la carte de l’ultra-luxe et de l’exclusivité, seulement possible pour une élite. Un genre de parenthèse dans des lieux uniques pour les invités, happy few s’il en est. Les autres, et donc le monde entier, y aura accès malgré tout, par ricochet virtuel et numérique planétaire. Dans tous les cas, c’est l’envolée de collections nomades, entre deux, moins formatées que d'habitude, et imaginées pour des destinations « plaisir ».
 
 

Dior
Dior