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Culture(s)

Des mots venus d'ailleurs


Mardi 17 Mars 2015





La Semaine de la langue française et de la francophonie se déroule jusqu’au dimanche 22 mars. C’est l’occasion de revenir sur les mots empruntés à d’autres langues, et devenus Français.


Alain Rey
Alain Rey
Alambic, redingote, barda, pintade... Ces mots sont entrés dans la langue Française. Pourtant, ils viennent d’ailleurs. Le spécialiste Alain Rey, directeur éditorial du dictionnaire Le Robert, revient pour Le Figaro, sur certains d’entre eux. La langue est vivante. Elle s’adapte, emprunte donc à d’autres lexiques, se nourrit de voyages : « Le voyage du mot reflète les voyages politiques, économiques et culturels. » explique au Figaro, le linguiste.
 
Ainsi, la vingtième édition de la Semaine de la langue française et de la francophonie salue ces mots venus d’ailleurs et qui enrichissent aujourd’hui notre lexique. « Ces mots voyageurs illustrent l'aptitude de notre langue à intégrer des connaissances qui viennent d'ailleurs, de les modifier et de les intégrer dans son vocabulaire », souligne le directeur éditorial du dictionnaire Le Robert.
 
Métissée donc, la langue française. Elle reflète la complicité et l’intelligence entre un langage et toutes sortes d’influences et de mutations, à commencer par les mutations historiques. Alambic, algèbre, barda, bled, élixir, sinus, toubib, zéro… On a beaucoup emprunté à la langue arabe. Mais aussi, persane ou turque, italienne comme les mots altesse ou banquet. Redingote provient de l’Anglais riding-coat. Littéralement, manteau pour monter à cheval : « voilà typiquement le type d'un mot anglais francisé. » Adapté et conceptualisé, loin des anglicismes de tous poils utilisés sans modification.




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