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Culture(s)

« J’suis snob »


Jeudi 5 Février 2015





Adèle Van Reeth et Raphaël Enthoven s’attaquent au snobisme dans le livre du même nom, coédité par Plon et France Culture, à paraître en mars.


« J’suis snob » chantait Boris Vian. Quand le philosophe Raphaël Enthoven rencontre sa consœur Adèle Van Reeth, également  productrice de radio et chroniqueuse, ils discutent à bâton rompu. De quoi ? D’un sujet en vogue, le snobisme. Tous les deux, ils ont écrit un livre du même nom, quatrième opus de la collection « Questions de caractère » coédité par Plon et France Culture.

Raphaël Enthoven, normalien et professeur de philosophie et Adèle Van Reeth, dont l’émission « Les nouveaux chemins de la connaissance », a été podcastée 800 000 fois, s’entendent sur un point : le snobisme ne désigne pas un type d’individu, mais une manière de se comporter à l’égard d’autrui, en partant du principe que nos goûts sont supérieurs au sien. Ainsi, personne n’est plus snob que celui qui méprise les snobs. Le ton est donné.

Pour les jeunes philosophes, le snobisme n’a rien à voir avec la richesse ou l’éducation. En revanche, il réside dans le fait de vouloir se distinguer des autres. Dans l'idée de brandir sa singularité pour échapper à la masse. Ils vont plus loin. Ainsi, rien n’est plus naturel et nécessaire à la survie de l’homme dans une société démocratique. Le snobisme n’est pas un apparat cosmétique, ni une maladie incurable : seule la philosophie permet de penser le snobisme sans en faire ni l’éloge, ni la condamnation. Et toc, soyons philosophes.
 
Le Snobisme, Adèle Van Reeth et Raphaël Enthoven, (coédition Plon, France Culture).
 




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