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Quelle « muppie » êtes-vous ?


Mardi 17 Février 2015





Il y a eu les hippies, les yuppies rapidement passés à la trappe des années 90. Aujourd’hui, on voit émerger une nouvelle catégorie, celle des « muppies ». Autrement dit, la combinaison de millennials et de yuppies : des jeunes femmes actives et ultra-connectées.


Quelle « muppie » êtes-vous ?
Elle est ultra-connectée, globale, urbaine, entreprenante, cool. Un genre d’executive woman version 2.0. Bien dans ses Stan Smith. Aujourd’hui, on l’appelle muppie, contraction de yuppie et de millennial, né à l’heure digitale. Surtout, elle appartient à la génération Y, même si on en trouve pléthore autour de quarante ans. Caractéristique : elle a intégré le monde digital pour les secondes - les quarantenaires - ou a grandi avec Internet pour les plus jeunes. Plus précisément, elle a entre 22 et 35 ans.

Dans tous les cas, cette business girl de l’ère numérique, maîtrise parfaitement les outils de la dite ère : elle a son compte Twitter et Instagram, ses followers, travaille dans une start-up, ou encore mieux, l’a fondée.  Elle regarde des séries en streaming, a grandi avec Sex and the City même si pour les plus jeunes, la référence est davantage Girls de Lena Dunham.
 
Un peu de new age malgré tout dans l’écosystème numérique. Ce qui va de pair, et apparaît de moins en moins paradoxal, elle pratique assidument le yoga, ashtanga de préférence, le soul cycle et boit des jus verts. Elle pourrait bien aussi méditer via une application mobile sur son iPad ou son iPhone. Comme les yuppies en leur temps, elle poursuit un idéal de succès, de statut et de pouvoir. Bémol toutefois, une de ses priorités est le bien être, le développement personnel, à l’image de l’actrice américaine Gwyneth Paltrow et son blog Goop. Gloups.
 
La muppie est issue de la « Post-Financial Crisis » selon le Huffington Post, née à l’heure du digital, elle a adopté l’art de vivre des yuppies. Soit, elle passe en moyenne une heure par jour sur des blogs, pareil sur les réseaux sociaux, 30 minutes à faire du shopping en ligne, entre autres. Elle bouscule « les codes du business traditionnel » peut on également lire dans Le Figaro Madame.
 
On doit ce terme de muppies à l’américaine Michelle Miller, anicienne consultante auprès de la banque privée JP Morgan. Cette dernière connaît son sujet. Elle est l’auteur d’une websérie sur les muppies, The Underwriting. Transfuge de la génération Y,  rescapée de la crise financière de 2008, « elle a fait des études supérieures, se félicite d’une vie sociale épanouie », selon Michelle Miller. Moins matérialiste qu’elle n’y paraît, même si habiter New York nécessite des revenus certains, elle aime les expériences.

Un genre d’hybride entre control freak, work alcoholic et gourou new age, selon les propos de Nathalie Rozborski de l’agence de style Nelly Rodi, recueillis par Le Figaro Madame. Sympathique dans tous les cas. Guerrière mais indulgente. Aujourd’hui, pas un domaine ne lui échappe. Si on pense création, bientôt, elle pourra très bien étendre ses compétences à la politique ou à l’économie. Nathalie Rozborski résume parfaitement : « Les rédactrices en chef de mode, publicitaires, leaders d’opinion, entrepreneuses du Web… elles ont toutes ce côté Margaret Thatcher version Instagram. » On n'est pas à un paradoxe près.




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