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Les zones littorales "intertropicales", des territoires vulnérables


Clarisse Rosius
Mercredi 14 Février 2018





L'Académie des sciences vient de publier un numéro thématique spécial, consacré à la "vulnérabilité des zones littorales intertropicale"s. Coordonné par Isabelle Manighetti, chercheuse à l'IRD et directrice adjointe du laboratoire de recherche Géoazur, ce numéro mobilise de nombreux chercheurs et partenaires de l'IRD.


Source : Pixabay, image libre de droits
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Dans un communiqué, l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) explique qu'en 13 articles, le numéro explore : "les principaux mécanismes naturels et anthropiques qui contribuent aux évolutions des zones littorales intertropicales ; les équilibres possibles ou souhaitables entre exploitation socio-économique des zones littorales intertropicales et développement durable ; les outils que la science met à disposition des sociétés pour mesurer les évolutions des zones littorales, éviter leur dégradation ou y remédier."

Plus de 40 % de la population mondiale vit en zone littorale à moins de 100 km d'une côte, et cette densité de population ne cesse de croître. Près des trois quarts des plus grandes métropoles au monde sont établies en zone littorale. Ce nombre est appelé à augmenter dans les années à venir. L'accroissement des populations sur le pourtour des océans tient à leur richesse spécifique.

Mais à mesure que les densités de populations et les activités économiques augmentent, les zones littorales se transforment et se dégradent, d'autant plus qu'aux pressions anthropiques s'ajoutent les aléas naturels particulièrement actifs dans les régions intertropicales : cyclones et tempêtes, immersion marine, érosion par les vagues, grands séismes et tsunamis.

Les zones littorales sont donc à la fois développées et fragiles, riches et menacées, refuges mais vulnérables. En zones intertropicales, elles sont particulièrement exposées car elles regroupent les plus fortes populations urbaines, alors que les aléas naturels et anthropiques y sont parmi les plus élevés et les moyens de remédiation les plus faibles.
 
Selon l'IRD, au-delà des aspects anthropiques, il est important de poursuivre les études scientifiques sur les processus naturels et en particulier sur l'interface terre/mer que représentent les zones littorales.




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