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La grossophobie existe et fait beaucoup de dégâts


Clarisse Rosius
Mercredi 21 Juin 2017





L’Express publie l’interview de Gabrielle Deydier qui vient d’écrire « On ne naît pas grosse » (Editions Goutte d’or). Un entretien qui en dit beaucoup sur la vision des obèses dans la société, sorte de discrimination autorisée qui touche 16% de la population.


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La journaliste Gabrielle Deydier, fondatrice du site « Ginette Le Mag » publie « On ne naît pas grosse » (Editions Goutte d’or). Un récit intime et journalistique qui dénonce la grossophobie et les dégâts que cette forme de discrimination cause. Dans une interview donnée au magazine L’Express, elle revient sur la réalité de ce phénomène. « Au-delà des moqueries, la grossophobie est le fait de discriminer une personne parce qu'elle est grosse. Cela peut aller des insultes dans la rue au fait de ne mettre que des chaises avec accoudoirs aux terrasses des cafés en passant par les discriminations à l'embauche ou encore les médecins qui te culpabilisent de ton poids » explique-t-elle au magazine.

La réalité des personnes obèses et difficile à comprendre pour ceux qui ne sont pas dans cette situation. De la vie privée et intime jusqu’à la vise sociale et professionnelle, ce sont des difficultés et souffrances propres : « Beaucoup de médecins sont totalement focalisés sur le poids. Tu vas les voir pour une otite, ils te disent qu'il faut que tu te fasses opérer pour maigrir. Je connais des femmes qui ont consulté parce qu'elles avaient mal au ventre. Le médecin leur a expliqué qu'il s'agissait d'une indigestion. En réalité, elles faisaient des grossesses extra-utérines. Ces médecins n'ont pas intégré que ce n'est pas parce que tu es grosse que tu n'as pas de rapports sexuels et que tu ne peux pas tomber enceinte ».

Parmi les raisons qui expliquent cette dissémination très répandue, Gabrielle Deydier, explique que c’est l’idée commune qu’avec un peu de volonté une personne grosse peu devenir svelte : « Penser que l'obésité est uniquement due à des problèmes avec la nourriture et la sédentarité, c'est chercher à ne pas comprendre, c'est de la fainéantise intellectuelle. Les causes sont multiples : prédisposions héréditaires, mauvaise éducation alimentaire (qui ne concerne pas que les gros), il y a des gens malheureux qui trouvent du réconfort dans la bouffe, et bien sûr la pauvreté. Et quand tu n'as pas de chance, tu coches plusieurs cases. »

Lire en intégralité l’interview sur le site du magazine L’Express




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