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Népal et Thaïlande : la lutte contre le travail forcé continue


Clarisse Rosius
Vendredi 31 Janvier 2020





Des centaines d'anciens travailleurs en situation de servitude pour dettes vivant dans l'ouest du Népal bénéficient actuellement d'une formation professionnelle dispensée dans le cadre d'un programme innovant mis en place par l'Organisation Internationale du Travail (OIT). Birendra Chaudhary, qui, aujourd'hui, gagne bien sa vie en tant que plombier qualifié, est l'un de ces anciens travailleurs libérés.


Creative Commons Pixabay
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Birendra Chaudhary, 28 ans, originaire de l'ouest du Népal, est né dans une communauté qui, depuis des siècles, est piégée dans une situation de servitude pour dettes. Car "dans les systèmes de travail forcé Kamaya et Haliya, les propriétaires concédaient aux familles des crédits qui leur permettaient tout juste de survivre, les forçant ainsi à travailler pour rembourser les emprunts qu'elles avaient contractés", explique dans un communiqué l'Organisation internationale du travail (OIT), qui ajoute que "si ces deux systèmes ont été abolis dans les années 2000, de nombreux anciens travailleurs en situation de servitude pour dettes et leurs descendants n'en demeurent pas moins très vulnérables et continuent souvent d'être privés de terres arables et de possibilités de travail décent".

Après avoir quitté l'école à 19 ans, Birendra est allé travailler dans une usine agroalimentaire mais, quand l'usine a fermé, il a commencé à envisager d'aller travailler en Inde : "Or, sa vie a pris un tout autre tournant lorsqu'un ami lui a parlé du projet Bridge de l'OIT, qui dispense une formation professionnelle à d'anciens travailleurs en situation de servitude pour dettes et à leur famille", précise l'OIT, qui souligne : "L'histoire de Birandra montre que, grâce aux mesures de prévention, à l'appui aux moyens de subsistance et aux services juridiques, on a pu redonner espoir à d'anciennes victimes de la servitude pour dettes."

« L'objectif du projet Bridge de l'OIT au Népal est d'éliminer les systèmes de travail forcé traditionnels imposés par l'Etat et de réduire de manière significative les formes contemporaines de travail forcé, qui sont souvent associées à la traite des êtres humains », explique Narayan Prasad Bhattarai, coordinateur national des projets pour le projet Bridge. « L'histoire de Birandra montre que, grâce aux mesures de prévention, à l'appui aux moyens de subsistance et aux services juridiques, on a pu redonner espoir à d'anciennes victimes de la servitude pour dettes », conclue-t-il dans le communiqué.




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