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Qui est Virginia Raggi, la première femme maire de Rome


Mélanie Sagan
Lundi 20 Juin 2016





La représentante du mouvement italien 5 étoiles (5S), Virginia Raggi, vient d’être élue maire de Rome. C’est la première fois que cette ville de plusieurs millénaires prend cette fonction. Pour autant, d’après les commentateurs de la vie politique italienne, ce n’est pas une surprise.


Source Compte Twitter
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Qui a dit que Rome était une ville de machos ? Dimanche 19 juin, la capitale italienne s’est dotée d’une maire, en la personne de Virgina Raggi. C’est un événement historique pour cette ville vielle de plusieurs millénaires et qui n’avait jamais vu une femme prendre la responsabilité de la cité.

Avec, premières estimations, plus des deux tiers des suffrages exprimés, ce n’est pourtant pas une surprise. Portée par le mouvement populaire 5 étoiles (M5S), la jeune maire de 37 ans était favorite. « Pour appréhender cette victoire, il suffisait d’écouter les conversations des Romains au bar le matin devant un expresso ou dans les transports en commun, pour comprendre qu’ils étaient à bout et prêts à porter leurs suffrages sur la jeune candidate du Mouvement 5 étoiles (M5S), dont l’inexpérience leur semblait la garantie de son honnêteté » rapporte le correspondant du journal Le Monde.
 

Une lourde responsabilité et une mission ardue

La tâche s’avère titanesque pour cette trentenaire avocate. Dans cette ville où, continue le journal Le Monde, qui tel un inventaire à la Prévert, liste les sujets de mécontentements des Romains. « A bout d’une classe politique calamiteuse qui laisse à la ville, alternativement gérée par la gauche et la droite, avec 13,5 milliards d’euros de dettes cumulées. A bout d’un réseau de 40 % de chaussées défoncées. A bout de 60 000 fonctionnaires municipaux, véritables Etat dans l’Etat qui n’obéissent qu’à leurs intérêts. A bout de poubelles ramassées comme au petit bonheur. A bout des grèves des transports à répétition les veilles de week-end et les jours de match de l’équipe nationale de football. A bout des travaux sans fin de la troisième ligne de métro dont l’ouverture était prévue en… l’an 2000. A bout des vigiles municipaux qui se font porter pâles la nuit de la Saint-Sylvestre. A bout enfin des scandales comme celui de « Mafia capitale », découvert fin 2014, vaste réseau de corruption mêlant élus de tous bords, entrepreneurs et mafieux. »

Lire ici en intégralité l’article du journal Le Monde