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​Israël, les maris qui refusent le divorce risquent la prison


Clarisse Rosius
Lundi 14 Novembre 2016





Le ministère de la justice israélien vient de publier un communiqué qui annonce que les maris qui refusent le divorce à leur femme pourront être poursuivis et même passibles de peines de prison. Un changement de taille alors que jusqu’ici des centaines de femmes étaient bloquées par leurs maris.


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Jusqu’ici en Israël le droit matrimonial était conforme la loi juive et soumettait le divorce au bon vouloir du mari. C’est désormais sur le point de changer depuis que le ministère de la Justice a publié un communiqué qui annonce que la justice civile allait faire changer le choses. Après des années de monopole du rabbinat sur les divorces religieux, le ministère a indiqué dans un communiqué que la justice civile allait s'impliquer afin de "libérer" les femmes qui sont dites enchaînées religieusement à leur mari selon la loi juive » indique l’AFP.

L’agence rappelle que la situation était bloquée pour des centaines de femmes dont les maris refusaient le divorce. L’inexistence du mariage civil met dans une situation compliquée ces femmes qui se trouvent dans l’incapacité de refaire leur vie. Les choses devaient donc changer avec la directive de justice civile qui permet de poursuivre les hommes qui se braquent alors que le tribunal rabbinique a donné son accord par un « guet ». « Le "guet" est l'acte par lequel le mari accorde le divorce à sa femme. Lors d'une courte cérémonie, il lui remet un parchemin signé devant des témoins et, en présence de juges rabbiniques, lui déclare qu'elle est libre, rappelle l’AFP. Sans le "guet", elle reste une "Agouna", enchaînée à son mari, incapable de se remarier. Si elle a un enfant d'un autre homme, il sera un bâtard qui ne pourra jamais se marier selon la loi juive. »

Les risques de poursuites concernent aussi les femmes qui refusent de recevoir le guet et qui bloquent ainsi leurs maris. « Face aux maris récalcitrants, les tribunaux rabbiniques peuvent prononcer un retrait du permis de conduire, une interdiction de sortie du territoire ou un interdit bancaire. Ils ont aussi le pouvoir exceptionnellement de faire envoyer des hommes en prison, mais la justice civile agit alors à leur initiative » conclue la dépêche.
 




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