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​La boulimie est mal traitée surtout pour des questions de perceptions


Clarisse Rosius
Vendredi 20 Septembre 2019





Les personnes boulimiques sont souvent loin des traitements adaptés à cause de l’image que cette maladie renvoie. Trop souvent elles oublient qu’il s’agit d’une maladie et non d’une tare dont elles ont honte.


Creative Commons - Pixabay
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C’est un cliché de le dire mais c’est vrai : le premier pas vers la guérison est d’admettre qu’on est malade. Une réalité particulièrement réelle concernant la boulimie. La Haute Autorité de santé (HAS) a ainsi décidé de rappeler quelques faits dans le domaine. « Les patients « osent peu parler de leurs crises » et « leur culpabilité est renforcée par les reproches de "laisser-aller", de "manque de volonté" qui leur sont adressés », constate la HAS. L’autorité publique recommande donc une meilleure prise en charge de la boulimie ainsi que de l’hyperphagie boulimique, « deux troubles des conduites alimentaires difficiles à repérer » » rapporte 20 Minutes
 
Si vous avez des crises durant lesquelles vous mangez de façon compulsive puis que vous enchainez avec un comportement excessif dans l’autre sens pour éviter de prendre du poids, c’est que vous êtes touchés par cette maladie. Il ne s’agit pas d’une tare ou d’une bizarrerie mais bien d’une maladie qui mérite un traitement. 
 
D’après la HAS, 1,5% des 11-20 ans sont concernés et on note trois fois plus de filles que de garçons. « De son côté, l’hyperphagie boulimique est plutôt diagnostiquée à l’âge adulte. Elle touche presque autant les hommes que les femmes, précise la HAS qui ajoute que « 3 % à 5 % de la population seraient concernés ». Dès le départ, la prise en charge de ces troubles doit être coordonnée entre les différents professionnels (médecins, psychologues, nutritionnistes, assistants sociaux). Les soins doivent être« précoces » pour favoriser une « guérison rapide » et éviter que les crises deviennent « chroniques » » appuie le quotidien gratuit. 
 
Avec une campagne de sensibilisation, les autorités sanitaires espèrent aider les personnes qui encadrent des jeunes à repérer des signaux tôt. Plus les jeunes seront accompagnés avec bienveillance tôt, plus il sera possible de les aider à se soigner.