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Bien-être

Les filles qui jouent au foot auraient une plus grande confiance en elles


Clarisse Rosius
Vendredi 19 Mai 2017





Une étude impliquant plus de 4000 filles et jeunes femmes souligne les répercussions positives du football


Source : Pixabay, image libre de droits
Source : Pixabay, image libre de droits
Dans un communiqué, l'Union des associations européennes de football (UEFA) explique qu'une nouvelle étude suggère que le football peut avoir davantage de répercussions positives sur la confiance en elle des adolescentes que d'autres sports populaires.
L'étude la plus large dans ce domaine a été menée récemment par l'UEFA et par un groupe d'experts¹ de premier plan. Il s'agissait d'étudier les effets du football sur la santé psychologique et émotionnelle des filles et des jeunes femmes en Europe. Cette étude a évalué les répercussions que le football a sur la confiance en soi, l'estime de soi, le bien-être, le sentiment de cohésion, la motivation et les compétences de base pour la vie, et elle a comparé ces résultats à ceux d'autres sports populaires. Des données de six pays ont été recueillies : Allemagne, Angleterre, Danemark, Espagne, Pologne et Turquie.
Outre l'analyse de la littérature existante en matière de relations entre le football et la confiance en soi, l'estime de soi, les compétences de base pour la vie et le bien-être, l'étude a recueilli des données sur 4128 filles et jeunes femmes de 13 ans et plus.
Cette étude suggère que, bien que le football féminin ne présente pas le même niveau de développement partout en Europe, il possède néanmoins de nombreux points communs en matière de répercussions sur la confiance en soi².
La conclusion la plus importante est que, où qu'elles vivent et quel que soit leur niveau de pratique, les filles qui jouent au football ont davantage confiance en elles que celles qui ne pratiquent pas de sport, et même que celles qui pratiquent d'autres sports³ :
. 80 % des footballeuses ont davantage confiance en elles grâce à leur appartenance à une équipe/un club de football, contre 74 % des filles pratiquant d'autres sports ;
. 54 % des jeunes footballeuses sont d'accord ou tout à fait d'accord avec la déclaration suivante : « Je suis moins préoccupée par ce que les autres pensent de moi grâce à la pratique de ma discipline sportive. », contre 41 % des filles pratiquant d'autres sports ;
. 58 % des footballeuses de 13 à 17 ans interrogées ont déclaré qu'elles étaient parvenues à surmonter leur manque de confiance en elles grâce au football, contre 51 % des filles pratiquant d'autres sports ;
. 48 % des footballeuses ont indiqué être moins mal à l'aise grâce à la pratique de leur discipline, contre 40 % des autres sportives.
En résumé, cette étude ouvre des perspectives encourageantes pour le football, un sport qui pourrait présenter une croissance énorme en Europe ces prochaines années.
Nadine Kessler, conseillère en football féminin à l'UEFA, a déclaré à ce sujet : « Cette étude montre que les filles qui jouent au football ont davantage confiance en elles que les autres filles. En me basant sur mon expérience, je ne pourrai jamais assez souligner à quel point cet aspect est important quand on grandit. Je suis convaincue qu'on peut modifier la perception du football féminin et en faire une discipline cool pour les filles. Si nous y parvenons, nous serons en bonne voie pour atteindre notre objectif, qui est de faire du football le sport numéro un pour les filles en Europe. »

Depuis que l'UEFA a lancé son Programme de développement du football féminin en 2010, cette discipline a explosé à tous les niveaux en Europe. Le football féminin d'élite a largement progressé grâce à l'énergie et aux ressources investies par nombre des 55 associations membres de l'UEFA. Cet été, l'EURO féminin de l'UEFA, aux Pays-Bas, réunira pour la première fois 16 équipes.
Le 1er juin, l'UEFA lancera sa campagne Ensemble #WePlayStrong, une initiative novatrice visant à faire du football le sport numéro un pour les filles et les femmes en Europe d'ici à 2022 en termes de participation.