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La vétithèque : un concept qui fait son chemin


Jeudi 22 Mai 2014





Sur le modèle scandinave, le concept de bibliothèque à vêtements arrive doucement en France. Décryptage.


Sur le constat que près d'un vêtement sur deux ne ressort jamais du placard après avoir été porté une ou deux fois, et dans un souci de mieux consommer, plusieurs projets de vétithèques ont déjà vu le jour en Europe. Le concept est simple : à partir d'un abonnement mensuel ou annuel, les "clientes" ont accès à un dressing et peuvent emprunter un ou plusieurs vêtements pour un temps limité. Seule obligation : rendre le vêtement dans les temps et en bon état.

Une idée scandinave

C'est en 2011, à l'occasion de la fashion week de Stockholm que la première vétithèque est née. La Lanegarderoben se vante d'offrir à ses abonnées un style de rêve tout en limitant les impacts environnementaux de la consommation textile. Les Suédoises achètent en effet 24 kg de vêtements par an, comparé à 15 kg en 1994. Et même si les enseignes de prêt à porter commencent à s'en préoccuper, à l'instar d'H&M qui propose de racheter les vieux vêtements pour les recycler, les vétithèques préfèrent le principe d'un dressing partagé pour les vêtements voués à n'être portés que rarement.

La LÅNEGARDEROBEN de Stockholm
La LÅNEGARDEROBEN de Stockholm

Un concept testé en France

La vétithèque est arrivée pour la première fois en France en janvier 2013. Pendant 15 jours, l'Institut Suédois à Paris a fait connaitre le concept aux journalistes et bloggueurs français, en faisant la promotion de marques de créateurs suédois par la même occasion. Et puis l'idée a fait son chemin, jusqu'à donner naissance au Vestibule, à Toulouse.

Des vêtements pour de grandes occasions

Lancée en juin 2013 par Lucie Baros, une jeune entrepreneur, Le Vestibule de Toulouse se présente comme un mode de consommation alternatif de prêt à porter, plus éthique, plus durable. Loin du vêtement vintage, la vétithèque propose le "dressing parfait", allant du vêtement de tous les jours à celui des grandes occasions, et complète avec des accessoires (bijoux, sacs...). Régulièrement, des collections de créateurs sont accueillies sous la forme d'expo-ventes.  Deux abonnements, "rose" ou gris" offrent un choix plus ou moins large de pièces et les  adhérentes peuvent opter pour une adhésion mensuelle ou annuelle.

L'Habibliothèque : un projet parisien

Le Vestibule suscite de nombreuses initiatives. L'une d'elles, L'Habibliothèque, a récemment fait l'objet d'un financement participatif sur la plateforme KissKissBankBank. Mené par deux Parisiennes (et soeurs), Anahi et Aurélie, le principe est le même : pouvoir emprunter, sans se ruiner, des marques pointues pour un abonnement mensuel raisonnable. Si le projet se concrétise, l'Habibliothèque sera ouverte dans le quartier très mode du Marais à Paris.





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