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​Reprise du Covid-19 à cause de l’augmentation des tests mais aussi des populations jeunes


Clarisse Rosius
Vendredi 7 Août 2020





Les chiffres du nombre de personnes infectées a augmenté à cause de l’évolution de la politique de tests, mais le nombre de cas augmente plus vite que l’élargissement des tests. En réalité, la proportion de personnes pas à risque infectée est en train d’influer sur les chiffres.


Creative Commons - Pixabay
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Aucune réponse simple ne peut permettre de comprendre la situation. Car si l’on a raison de se demander si l’augmentation du nombre de cas est causé par l’augmentation des tests, la situation n’est pas aussi lisible. Car en comparant les chiffres de la délégation générale de la santé (DGS) et en voyant qu’ils sont similaires à ceux de fin mai, on ne doit pas en tire des conclusions hâtives. 
 
« La situation actuelle en France est radicalement différente de celle qui avait cours fin mai. À l’époque, les tests étaient pratiqués principalement à l’hôpital sur des personnes manifestement malades. Ceux qui n’avaient que des symptômes légers étaient renvoyés chez eux, sans test. Ils passaient donc sous les radars. Désormais, avec la politique de contact-tracing, où l’on teste les proches d’une personne positive, on détecte de nombreux cas asymptomatiques. Ces personnes infectées mais ne développant aucun symptôme étaient souvent invisibles auparavant » explique Ouest France qui a publié un article complet et clair sur la situation.
 
Sur les 3,7 millions de tests effectués en France depuis le début, 2,7 millions ont été faits ces deux derniers mois. Pour autant, le quotidien nous explique qu’il ne faut pas en déduire que la maladie ne progresse pas. « Santé publique France relève cependant un point à surveiller dans son dernier bilan hebdomadaire paru jeudi 6 août. Ces derniers jours, le nombre de cas positifs augmente plus vite que le nombre de tests réalisés. Sur la semaine du 27 juillet au 2 août, 7 565 personnes ont été testées positives en métropole, soit + 33 % par rapport à la semaine précédente qui avait vu un bond du nombre de cas (+ 57 %, avec 5 695). Cette augmentation des nouveaux cas positifs reste supérieure à l’augmentation du nombre de patients testés (+14 %, 505 945), souligne Santé publique France. Le taux national d’incidence (nombre de nouveaux cas rapportés à la population) était de 12 cas/100 000 habitants en semaine 31 et a fortement augmenté par rapport au taux consolidé de la semaine précédente (9,7 cas / 100 000 habitants en semaine 30)… »
 
En fait, ce qui semble paradoxal à première vue, s’explique par le fait que la maladie semble circuler chez les personnes de 15-44 ans qui la propagent mais ne sont pas à risque. La situation est donc telle qu’elle est décrite par les autorités. Pas alarmante mais pas sous contrôle. Et selon la progression ou non de la circulation, tout peut ensuite évoluer très vite.




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