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Le chauffeur RATP accusé d’avoir refusé des voyageuses porte plainte


Clarisse Rosius
Vendredi 10 Mai 2019





Le chauffeur de bus RATP qui a été accusé sur les réseaux sociaux par l’écrivain Kamel Bencheikh d’avoir refusé de faire monter deux jeunes filles à cause de leurs vêtements dément les accusations et porte plainte.


Creative Commons - Pixabay
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Kamel Bencheikh ne s’attendait surement pas à ce que son message publié sur Facebook aille aussi loin. L’écrivain et militant contre les signes visibles de l’islam dans l’espace public racontait que sa fille et une de ses amies n’avaient pas été acceptées dans un bus à cause de leur tenue vestimentaire. Il assurait que ce refus était lié à la confession musulmane du chauffeur. « À 23 heures 05 précisément, se présente le bus 60 qu’elle (sa fille, ndlr) attendait avec son amie. Il n’y avait qu’elles deux. Le bus s’arrête et elles se présentent à la portière. Le machiniste regarde ma fille et refuse d’ouvrir la portière. Elle tambourine encore mais rien ne se passe. Le bus démarre et s’arrête vingt mètres plus loin, au feu rouge (...) Ma fille court et se présente de l’autre côté du bus pour parler au conducteur. À la question de savoir pourquoi il n’ouvre pas la porte, le conducteur répond: T’as qu’à bien t’habiller! » aurait-il écrit, d’après des propos rapportés par le Huffington Post ( le message original a depuis été supprimé).
 
Le récit a suscité beaucoup d’indignation.  Mais le principal intéressé, qui depuis est concerné par une enquête interne de la RATP dément catégoriquement et a même décidé de porter plainte contre l’écrivain Bencheikh. « Le chauffeur de bus de la RATP accusé d’avoir refusé pour des motifs religieux une voyageuse parce qu’elle portait une jupe, a porté plainte ce jeudi 9 mai pour “discrimination” et “dénonciation calomnieuse”, a appris l’AFP auprès de son avocat. Ce machiniste, de confession musulmane, fait l’objet d’une enquête interne de la RATP depuis la publication sur Facebook d’un message du père de la jeune femme, l’écrivain Kamel Bencheikh, relatant cet incident du 30 avril au soir à Paris.
“Je revendique mon islamophobie”, écrivait Kamel Bencheikh dans ce message désormais inaccessible, où il accusait le chauffeur, décrit comme “un barbu de type maghrébin”, d’avoir refusé d’ouvrir les portes à sa fille et à une de ses amies, à cause de la jupe de la première » rapporte Le Huffington Post.




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