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Radicalisation islamiste : l’inquiétude est vive concernant les femmes


Clarisse Rosius
Vendredi 1 Février 2019





Dans un communiqué STOP Djihadisme s’inquiète de la situation des femmes assurant que malgré les alertes régulières depuis quelques années, la situation est largement sous-estimée. Selon l’organisme, l’accompagnement des familles doit rester un enjeu majeur.


Depuis les attentats de 2015 en France, les services de renseignements et spécialistes de ces questions n’ont eu de cesse de souligner le rôle des femmes. Malgré les statistiques et les profils des personnes qui sont passées à l’acte, la question de la radicalisation islamiste des jeunes filles est un enjeu de société qui ne doit pas être sous-estimé. « Parmi les 11 500 personnes considérées comme radicalisées en France, on estime qu'un quart sont des femmes, souvent très jeunes. On sait par ailleurs, que sur les presque 700 Français présents sur zone de combat, près de 300 sont des femmes. Ce phénomène, pose de nombreuses questions et bouscule les représentations classiques qui tendent à écarter les femmes des mouvements de radicalisation menant à la violence » explique le communiqué de STOP Djihadisme.
 
Pour l’organisation, malgré les alertes régulières, la situation reste sous-estimée. « Souvent perçues à travers le prisme des stéréotypes et d'un discours mettant en avant une supposée passivité, les femmes qui s'engagent dans les groupes radicaux ne doivent pas être considérées comme des victimes, mais bien comme des actrices. Par ailleurs, on sait que les recruteurs mettent en place des dispositifs ciblés pour les attirer. Ils ont en effet intégré dans leur propagande le désir de ces femmes d'être actrices de la construction de ce monde idéalisé où les musulmans ne subiraient plus aucune discrimination. Les femmes, « les soeurs », ont une place déterminante, presque incontournable, dans la réalisation de cet idéal » assure le texte.
 
Un signal d’alarme que STOP Djihadisme tire pour rappeler l’importance du travail associatif, de surveillance et d’accompagnent des personnes : « Face à cette situation, nous avons la responsabilité d'apporter des réponses adaptées et d'accompagner, pour les protéger, ces jeunes filles tentées par ce discours radical. Il faut d'abord comprendre et ensuite s'appuyer sur des acteurs associatifs et institutionnels pour accompagner ces jeunes filles dans leur sortie de la radicalisation. Il nous faut également nous projeter dans un avenir proche, qui verra sans doute, un grand nombre des femmes françaises présentes sur zone de combat, revenir sur notre territoire, le plus souvent avec leurs enfants (on sait que la majorité des femmes ont eu un ou plusieurs enfants sur zone). Il faut réfléchir à leur prise en charge et proposer des dispositifs leur permettant de sortir de la radicalisation ».
 
 




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