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Repenser les villes pour favoriser les services de santé


Clarisse Rosius
Mercredi 30 Mars 2022





Dans une tribune publiée par « Le Monde », deux universitaires (santé et architecture) et le président de la Ligue nationale contre le cancer appellent à repenser les agencements des villes pour qu’elles soient plus favorables à la santé.


Creative Commons - Pixabay
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La santé a pris beaucoup de place dans nos vies ces derniers mois. Et les manquements ou insuffisances nous ont sauté aux yeux de manière inédite. Dans une tribune, Cédric Arcos, maitre de conférence en politique de Santé à Science Po, Emmanuelle Ga&udemer, Présidente de l’école d’architecture de Nantes et Daniel Nizri, président de la ligue nationale contre le cancer plaident pour « faire de la ville un lieu plus favorable à la santé ».

« L’analyse des causes de la surmortalité de plus de 60 % connue pendant la première vague par le département de Seine-Saint-Denis ou encore la mise en évidence, depuis les travaux du géographe Emmanuel Vigneron , des écarts d’espérance de vie allant du simple au double le long de la ligne B du RER, confirme, s’il en était besoin, que la politique de santé ne peut se résumer à la seule politique d’offre de soins et que les facteurs aggravants de mortalité ou d’inégalités de santé trouvent leur origine ailleurs, dans la prévention, l’éducation, la formation, l’environnement mais aussi dans l’organisation de nos villes et de nos espaces » avance le texte.

Les signataires défendent l’idée d’une réflexion plus poussée sur les questions de santé par les urbanistes : « Le soutien à la recherche consacrée aux espaces favorables à la santé doit également être stimulé et sa diffusion encouragée, car c’est seulement en mettant en évidence, données scientifiques à l’appui, les politiques qui parviennent à réduire les inégalités de santé qu’un mouvement plus large s’enclenchera à l’échelle de nos territoires. »

Selon eux, le développement de l’intelligence artificielle et le traitement de données de prévention dans le domaine de la santé doit être un levier clé. « Pour autant, penser le territoire comme un vecteur de santé ne peut, à l’évidence, relever de la responsabilité des seuls architectes. C’est en effet la conduite même de notre politique de santé qui doit être interrogée pour initier une gouvernance prenant davantage en compte le rôle et la spécificité des territoires. Les élus locaux doivent ainsi être mis en situation de porter et de décliner une vision dans laquelle l’organisation de l’espace n’est pas seulement considérée par son prisme fonctionnel, mais comme devant d’abord nourrir un projet global de santé » appellent les auteurs.

Lire ici en intégralité la tribune publiée dans « Le Monde »




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