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Samu : la mort d’une jeune femme négligée par une opératrice secoue le service


Clarisse Rosius
Mercredi 9 Mai 2018





Fin décembre une jeune femme est morte quelques heures après qu’une opératrice téléphonique du Samu néglige et se moque de ses plaintes de mal au ventre. Au-delà des recherches de responsabilités, l’affaire fait grand-bruit et interroge sur l’ensemble du système de gestion des urgences en France.


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En isolant un cas de tout le reste de la réalité du Samu, le constat risque d’être trop sévère. On comprend tout de même l’incompréhension et la détresse de la famille d’un jeune femme de 22 ans morte fin décembre. A 11heures du matin, la jeune fille appelle le Samu pour d’intenses douleurs au ventre. Elle se plaint à la personne qui lui répond, allant même jusqu’à lui dire « je vais mourir », ce à quoi l’opératrice répond ironiquement « oui vous allez mourir certainement un jour » avant de l’inviter à appeler SOS Médecins pour des douleurs abdominales.  

« Quelques heures plus tard après cet échange, la jeune femme parvient à joindre SOS Médecins, qui rappelle le Samu pour qu'elle soit transportée à l'hôpital en urgence. A l'arrivée des secouristes à son domicile, (elle) est encore consciente, mais son état se dégrade très rapidement. Elle subit deux arrêts cardiaques à l'hôpital, est transférée en réanimation, et finit par y mourir, à 17h30 » raconte BFMTV. La jeune femme est morte d’une « défaillance multiviscérale sur choc hémorragiques », une anomalie des organes.

Depuis que cet épisode tragique a été médiatisé, repris par la ministre de la Santé qui a demandé une enquête, les avis divergent. D’un côté, de nombreuses personnes sont choquées par la conversation au ton insupportable quand on sait que la jeune fille est sur le point de mourir. De l’autre, les professionnels du secteur nuance en expliquant que la majorité des appels qu’ils reçoivent sont issus de personnes qui ne présentent pas de dangers mais qui exagèrent leur condition. En somme, repérer les cas les moins importants pour éviter qu’ils n’accentuent la congestion des services d’urgence fait partie de leur métier. L’enquête permettra donc de déterminer, dans ce cas précis, si l’opératrice avait suffisamment d’éléments pour identifier qu’il s’agissait d’une situation grave. Mais aussi de savoir si une prise en charge plus rapide aurait permis de lui sauver la vie.




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