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​Cancers : les perruques vont être mieux remboursées par la sécu


Clarisse Rosius
Mercredi 3 Avril 2019





Depuis le mardi 2 avril les perruques pour les femmes atteintes de cancer doivent être mieux remboursées par la Sécurité sociale. Une victoire pour les associations qui plaidaient pour que ces accessoires soient considérés comme des prothèses capillaires.


Creative Commons - Pixabay
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Quand on est une femme et atteinte de cancer, est-ce que les perruques peuvent être considérées comme un produit médical ? Depuis le mardi 2 avril c’est le cas puisque la Sécurité sociale va commencer à rembourser tout ou partie des perruques. « Une avancée pour les associations qui estiment que les prothèses capillaires ne sont ni un « luxe » ni une « coquetterie » pour ces femmes. Chaque année, environ 50.000 patients recourent à des prothèses capillaires : des femmes dans plus de neuf cas sur dix, pour des prix parfois exorbitants, bien au-dessus du forfait de 125 euros jusqu’alors pris en charge par l’Assurance maladie » commente 20 Minutes.
 
« A compter du 2 avril, les perruques en fibres synthétiques dites de classe 1 seront remboursées à hauteur de 350 euros, montant qui sera aussi le prix plafond de ces articles. De quoi permettre une offre « sans reste à charge » et de « qualité », une « formidable avancée » pour le ministère de la Santé. Pour les prothèses de classe 2 (au moins 30 % de cheveux naturels), le remboursement atteindra 250 euros pour des tarifs plafonnés à 700 euros. Une bonne chose face à « un injustice sociale », estime Elise. Diagnostiquée d’un lymphome à 29 ans alors qu’elle était enceinte de jumeaux en 2015, elle a déboursé « 500 euros de sa poche » pour sa prothèse, afin notamment d’éviter des réflexions déplacées sur sa condition de femme malade et enceinte » précise le gratuit.
 
En revanche, pour les perruques de grande qualité dont les prix peuvent grimper jusqu’à 2 000, la Sécurité sociale ne va pas participer du tout. « Une « erreur », selon Céline Lis-Raoux, la directrice de l’association RoseUp. Une « nouvelle inégalité face à la maladie », s’insurge la Ligue contre le cancer. Sans participation de la Sécu, « les mutuelles ne vont plus intervenir », redoute Emmanuel Jammes, responsable du pôle plaidoyer de la Ligue, inquiet notamment pour « les adolescentes, très sensibles à leur image » et désireuses de garder « des cheveux longs », ce qui est impossible avec les modèles synthétiques » rapporte 20 Minutes.