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​La vie est dure pour les femmes en Inde


Clarisse Rosius
Jeudi 22 Février 2018





En parallèle des mouvements d’indignations sur le harcèlement et le sexisme en Europe et aux Etats-Unis, il est crucial de dénoncer la situation particulièrement difficile des femmes dans certains pays du sud. En Inde notamment, dès l’enfance, les femmes ont la vie dure.


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Le fait que ce soit pire ailleurs n’est évidemment pas un argument pour se désintéresser au sujet chez nous. Il est cependant important de garder en tête que la lutte contre le sexisme a dans d’autres pays des enjeux bien différents des nôtres. Un article du journal « Le Monde » revient notamment sur la situation des jeunes filles et des femmes en Inde. Le portrait n’est pas glorieux.
 
L’enquête montre ainsi que dans le pays, la nourriture n’est pas équitablement répartie entre les enfants. Les garçons et particulièrement les aines sont ainsi privilégiés par rapports aux filles et aux cadets. C’est ce que tend à démontrer une étude publiée par une revue américaine qui s’interroge sur la petite taille des enfants en Inde et le rôle de la préférence en fonction de l’ordre de naissance.
 
« Les auteurs comparent la croissance des enfants indiens à ceux d’un continent a priori encore plus défavorisé, à savoir l’Afrique. Selon la Banque mondiale, l’Afrique compte environ 50 % de personnes vivant sous le seuil de pauvreté de plus que l’Inde, mais les auteurs montrent que l’Inde compte davantage d’enfants souffrant d’un ­retard de croissance. Visiblement, les fruits de l’avance économique indienne ont été très inéquitablement répartis… » résume Le Monde. « Non seulement le fils aîné a un ­risque bien plus faible de souffrir d’un retard de croissance, comparé à ses frères cadets et encore plus à ses sœurs, mais les familles qui, par les aléas de la nature, n’ont pas de fils en premier ou en deuxième enfant, continuent leur quête pour un fils jusqu’à appauvrir la famille et mettre en danger la santé de leurs filles » poursuit le journal.
 
Dès la naissance les femmes partent perdantes avec une culture locale qui favorise largement les garçons. « Cette discrimination est encore plus sévère dans les régions de l’Inde où la préférence pour le fils aîné est la plus ancrée ­historiquement, et où l’on observe un effet plus important de l’avortement sélectif sur la proportion des enfants nés garçons » ajoute le quotidien français.




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