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​Sanctionnée quand elle ne respecte pas le règlement, Serena Williams crie au « sexisme »


Clarisse Rosius
Lundi 10 Septembre 2018





En finale de l’US Open, Serena Williams a croisé la route d’un arbitre connu pour être implacable sur le respect du règlement. Avertie deux fois, elle a fini par perdre un jeu avant de s’incliner en deux sets. Elle a ensuite accusé l’arbitre de sexisme alors qu’elle était clairement en tort.


Creative Commons - Pixabay
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Accuser à tort de sexisme un arbitre après la défaite, rien de mieux pour dégouter des millions de gens des combats pour l’égalité des femmes. Serena Williams s’est mal comportée sur le cours de l’US Open, a été avertie deux fois puis sanctionnée d’un jeu avant de s’incliner en deux sets (6-2 / 6-4). Mais au lieu de dénoncer un arbitrage trop sévère, la joueuse a préféré accuser de sexisme de l’arbitre… « Il m'a pris un point. Il a supposé que j'avais triché, et je n'ai pas triché. J'ai vu des joueurs dire à des arbitres des choses. Pour moi, lui dire que c'est un voleur et recevoir un jeu de pénalité pour ça, c'est une décision sexiste » a-t-elle dit en conférence de presse.
 
Une déclaration complètement injustifiée quand on refait le fil du match. A chaque fois sanctionnée par l’arbitre pour des manquements au règlement, Serena Williams aurait dû se renseigner sur l’arbitre qui a déjà puni des comportements identiques chez des hommes. D’autant qu’en regardant les images, chaque manquement au règlement est clairement caractérisé. Pour le premier, la joueuse a été avertie parce que son entraineur lui a donné des indications depuis le public, ce qui est formellement interdit. Pour le deuxième, elle est sanctionnée pour avoir cassé sa raquette, ce qui est particulièrement interdit. Jusqu’ici pas de sexisme puisque, comme le rapporte France TV Info, « Carlos Ramos (l’arbitre ndlr) est assez pointilleux en la matière. Il avait par exemple sanctionné Rafael Nadal deux fois à Roland-Garros en 2017 pour sa propension à prendre son temps au service. C'était aussi un message clair à l'entraîneur, ainsi sommé d'arrêter d'envoyer des messages à la championne. En 2010, à Wimbledon, Rafael Nadal, toujours, avait reçu un avertissement pour avoir été coaché par son oncle et entraîneur, Toni, depuis son box. »
 
C’est à la suite de cet avertissement que la joueuse a traité de voleur l’arbitre au moment du changement de côté : « Vous attaquez ma personne. Vous avez tort. Vous n'arbitrerez plus jamais un de mes matchs. Vous me devez des excuses. C'est vous le menteur » a-t-elle déclaré agacée. Et c’est cette interpellation qui lui a valu un jeu de pénalité. Se cacher ensuite derrière un supposé sexisme n’arrange franchement ni la cas de la joueuse ni la cause qu’elle est sensée défendre. Et les féministes qui par principe défendent la joueuse sont tombées bien bas en supposant qu’une sanction sur une femme relève forcément de sexisme.
 




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