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Bien-être

Soins et reste à charge : ce qui a et ce qui va changer


Paolo Garoscio
Mercredi 17 Avril 2024





À partir du 15 mai 2024, les patients français devront s'adapter à une augmentation des coûts personnels liés aux soins médicaux, suite à une série de réformes visant à atténuer le déficit de la Sécurité sociale. Cette modification comprend un doublement de la participation forfaitaire pour les consultations et certains actes médicaux, et qui vient s’ajouter à l’augmentation des franchises médicales qui affectent les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires.


Santé : les patients payent de plus en plus

La participation forfaitaire, traditionnellement une somme fixe non remboursable par l'Assurance maladie, augmentera de 1 à 2 euros. Ce changement impactera la majorité des consultations médicales, les examens de radiologie, et les analyses de biologie. La décision de doubler ce montant fait partie d'un effort plus large pour réduire les dépenses publiques de santé, tout en essayant de maintenir l'équilibre entre la nécessité de financer le système de santé et de protéger l'accès aux soins pour tous.

En parallèle, les franchises médicales, ces coûts additionnels à la charge des patients pour certains services et produits de santé, ont également été revues à la hausse. À compter du 31 mars 2024, la franchise pour une boîte de médicaments ou pour chaque acte réalisé par un auxiliaire médical est passée de 0,50 € à 1 €. Les coûts pour les transports sanitaires, comme ceux effectués en ambulance ou par taxi conventionné, ont doublé, passant de 2 € à 4 €.

Des économies massives pour l'Assurance maladie

Pour limiter l'impact financier sur les patients, des plafonds de dépenses ont été mis en place. Ainsi, le montant total des franchises qu'un patient peut se voir demander par jour ne dépassera pas 4 € pour les actes paramédicaux et 8 € pour les transports sanitaires. Ces plafonds visent à éviter une charge excessive en cas de multiples services médicaux requis dans une même journée. De plus, un plafond annuel de 50 € a été maintenu pour les franchises et pour la participation forfaitaire, ce qui signifie que les dépenses annuelles directes pour ces postes ne peuvent excéder ce montant pour chaque patient.

Ces mesures, bien que potentiellement efficaces pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, soumettent les patients à un risque accru de difficultés financières, surtout pour ceux qui nécessitent des soins fréquents ou spécialisés. Néanmoins, elles devraient permettre, selon le gouvernement, de réaliser 800 millions d’euros d’économies sur le budget de l’Assurance maladie chaque année.




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