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Les deux complices de l’évasion de Ghosn condamné à 20 et 24 mois de prison


Clarisse Rosius
Mardi 20 Juillet 2021





Michael Taylor et son fils Peter Taylor ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir aidé Carlos Ghosn à quitter le Japon. La justice locale a retenu comme fait aggravant la motivation pécuniaire derrière l’organisation de l’opération d’évasion.


Creative Commons - Pixabay
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Si ça avait été pour une cause ou pour une raison personnelle, la justice n’aurait pas été aussi sévère. « Un tribunal de Tokyo a condamné lundi deux Américains à de la prison ferme pour avoir aidé Carlos Ghosn à fuir le Japon fin 2019, caché dans un gros caisson de matériel audio pour esquiver les contrôles à l'aéroport. Michael Taylor, 60 ans, ancien membre des forces spéciales américaines, a été condamné à deux ans de prison et son fils Peter Taylor, 28 ans, à un an et huit mois de réclusion. Durant leur procès qui s'était ouvert mi-juin, les deux hommes avaient reconnu les accusations pesant contre eux et s'étaient excusés en disant regretter leurs actes. Ils avaient aussi assuré n'avoir pas agi par appât du gain » rapporte Europe 1 .
 
Les peines prononcées sont à peine inférieures à celles demandées par le parquet. Et les arguments des avocats des prévenus, soulignant qu’ils avaient passé dix mois en prison aux Etats-Unis, n’ont pas convaincu le tribunal :  « Hideo Nirei (le juge ndlr) a aussi estimé que les complices avaient été motivés par de l'argent, et non parce que Michael Taylor a via son épouse de lointaines relations de parenté avec la famille de Carlos Ghosn au Liban. Les Taylor avaient reçu de l'entourage de Carlos Ghosn plus de 860.000 dollars pour préparer et financer l'opération, la moitié environ ayant servi à louer les jets privés. Ils avaient ensuite touché l'équivalent de 500.000 dollars en bitcoin pour payer leurs frais d'avocats, selon les enquêteurs. En résidant en permanence au Liban depuis sa fuite, l'ancien patron reste, lui, hors de portée de la justice japonaise car le pays du Cèdre n'extrade par ses ressortissants. Un autre complice présumé, un homme d'origine libanaise du nom de George-Antoine Zayek, est toujours recherché. »