L’Ecobalyse : le « nutri-score » des vêtements ?
À l’horizon 2050, si nous persistons dans nos habitudes actuelles d’achats massifs de vêtements, chaussures et autres accessoires de mode, l’industrie pourrait représenter jusqu’à 26% des émissions de gaz à effet de serre globales. Pour essayer d’enrayer la tendance, l’Ecobalyse arrive en France.
Ce dispositif, inspiré par le succès du nutri-score dans le domaine alimentaire, propose un système de notation environnementale pour les articles de mode. Lancé en France, en partenariat avec l’Ademe, l’outil vise à mesurer l’impact écologique des vêtements, chaussures et linge de maison…
Une simple option sur la base du volontariat ?
Le cœur de l’Ecobalyse réside dans son système de scoring, le « planet-score », qui évalue les produits selon divers critères tels que leur consommation d’eau, leur durabilité, l’utilisation de pesticides et de produits chimiques, ou encore leur impact en termes de rejets de microplastiques et de promotion de la fast fashion. Le défi majeur pour l’Ecobalyse réside dans l’établissement d’une méthode de calcul équitable et représentative de l’impact environnemental réel des textiles.
Mais un autre problème risque de survenir. L’Ecobalyse ait été assouplie en faveur d’une approche volontaire, alors qu’elle devait être obligatoire. Sa mise en œuvre, prévue pour le premier semestre 2025, pourrait donc être peu efficace : les vêtements les moins vertueux pour l’environnement n’afficheront pas leur mauvais score… Or, c’est bien ces vêtements-là, représentés par la fast-fashion et le prêt-à-porter bas de gamme, qui sont censés être ciblés par l’Ecobalyse dont l’objectif est de faire prendre conscience aux Français de l’impact de leur fabrication et leur achat.