Femmes entrepreneures : ce qu’elles veulent vraiment en 2025

Publié le
Lecture : 3 min
entrepreneures
Femmes entrepreneures : ce qu’elles veulent vraiment en 2025 | Speedy life

Elles veulent tout. Et elles ont raison. Croissance, indépendance, équilibre entre vie professionnelle et personnelle… Les femmes entrepreneures, plus nombreuses que jamais, ne comptent pas faire de compromis.

Un équilibre entre ambition et réalité : ce que veulent vraiment les femmes entrepreneures

Les chiffres sont clairs : selon une étude menée par SumUp, 28,5 % des femmes entrepreneures françaises placent la croissance de leur clientèle et la génération de revenus en tête de leurs priorités. Loin du cliché de la micro-entrepreneuse en quête d’un simple complément de revenu, elles affichent une ambition économique solide. Pourtant, elles sont aussi 18,1 % à considérer l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle comme une priorité, contre 14,4 % de leurs homologues masculins.

Ces aspirations varient selon les pays. En Allemagne, près de la moitié des entrepreneures (48,3 %) font du chiffre d’affaires leur principale préoccupation, tandis qu’en Italie, elles ne sont que 15,8 % à le mentionner comme priorité. Une différence culturelle frappante, qui témoigne de la diversité des réalités entrepreneuriales en Europe.

Mais vouloir réussir ne signifie pas sacrifier tout le reste. 27,8 % des entrepreneures françaises prennent entre 3 et 4 semaines de congé par an, et si elles avaient 10 heures de plus par semaine, près de 44 % les consacreraient au repos. Un signal fort : la quête de rentabilité doit s’accompagner d’un cadre de vie soutenable.

La levée de fonds, un obstacle important pour les femmes

Loin des discours lisses sur la « success story féminine », la réalité est plus nuancée. Selon Bpifrance, les femmes entrepreneures doivent affronter trois obstacles.

En 2023, les entrepreneures ne captaient que 11 % des fonds levés en capital-risque, alors qu’elles représentent 33,5 % des créateurs d’entreprises. Les banques restent frileuses face aux projets portés par des femmes, d’autant que ces dernières demandent souvent des prêts plus modestes, renforçant ainsi leur sous-capitalisation.

Dans cette inégalité, il est difficile de cerner la cause et la conséquence. Il est possible que les femmes entrepreneures montent des projets ayant besoin de moins de fonds, et qu’elles demandent donc des prêts moins importants. Il est également possible qu’elles s’auto-censurent et, moins confiante dans leur projet ou dans leur capacité de convaincre les banques, elles demandent des prêts inférieurs à leurs besoins.

Les femmes se paient moins que les hommes

Par ailleurs, en 2022, les auto-entrepreneures françaises gagnaient en moyenne 18,9 % de moins que leurs homologues masculins (6 598 euros contre 8 135 euros par an). Enfin, entre la gestion d’une entreprise et celle du foyer, les femmes continuent d’assumer une majorité des tâches domestiques. Cette double responsabilité limite leur disponibilité pour développer leur activité.

    Ajoutons à cela les stéréotypes persistants : en freelance, les femmes appliquent souvent des tarifs plus bas que les hommes, par crainte de ne pas décrocher de contrats. Un phénomène renforcé par le syndrome de l’imposteur, bien plus répandu chez elles que chez leurs collègues masculins.

    Stratégies de réussite : comment les entrepreneures s’adaptent

    Face aux difficultés d’accès au capital, les entrepreneures se tournent vers des solutions alternatives. Au reste, les solutions dédiées spécifiquement à l’entrepreneuriat féminin sont nombreuses, présentant un atout que n’ont pas les hommes. On peut compter le programme « ÉGALITÉ Femmes », qui permet d’obtenir des garanties bancaires couvrant jusqu’à 80 % d’un prêt de 50 000 euros. Des plateformes comme Ulule et Tudigo connaissent un succès croissant auprès des femmes, leur offrant une indépendance vis-à-vis des banques traditionnelles. Enfin, le fonds Wom’energy aide les entrepreneures à lever des fonds en s’appuyant sur un réseau de mentors et de business angels engagés dans la parité.

    L’isolement est l’un des plus grands freins au développement des entreprises féminines. Or, les entrepreneures qui s’appuient sur un réseau gagnent en visibilité et en crédibilité. Ainsi, des structures comme « Les Premières » ou « WILLA » proposent des formations et des financements adaptés aux besoins des créatrices d’entreprises. Certaines entrepreneures expérimentées accompagnent également des jeunes femmes en phase de lancement. L’inverse existe aussi : des startupeuses formées aux nouvelles technologies coachent des dirigeantes plus âgées en quête de digitalisation.

    Laisser un commentaire