En mettant des noms et des visages sur les morts du conflit, on comprend mieux la réalité de ce qui se passe en Ukraine. Et ainsi, la mort de Iryna Tsivila permet d’humaniser les bilans comptables du conflit. « Le regard franc, le sourire espiègle, le cheveu brun sous un foulard vert-de-gris et l’uniforme assorti de la brigade d’intervention rapide de la Garde nationale ukrainienne. C’est ainsi qu’apparaît Iryna Tsvila, écrivaine devenue figure des femmes combattantes en Ukraine, sur les photos à sa mémoire qui inondent les réseaux sociaux. Jeudi 24 février, la combattante a perdu la vie au nord de Kyiv*, aux portes de la capitale, alors que son bataillon tentait de repousser un assaut de chars blindés russes. Son compagnon Dmyro est décédé avec elle, laissant leurs cinq enfants orphelins » rapporte Elle qui reprend des éléments issus des réseaux sociaux.
« Dès le début de la guerre officielle, au moment même de l’invasion russe, Iryna Tsvila, s’est engagée, indique-t-on, « dès le début de la guerre — et déjà en 2014 — et désormais que l’ennemi est arrivé dans notre territoire pacifique, Irina a de nouveau été l’une des premières à se battre courageusement ». Oleg Tyahnybok, qui annonce son décès lui rend ainsi hommage : « Héroïne de la guerre entre Moscou et l’Ukraine, combattante de la Légion de la liberté. Mémoire et gloire éternelle ! Nous gagnerons cette guerre. Et nous nous vengerons », rapporte de son côté le site ActuaLitté.
Dans les prochaines semaines, les combats vont s’accentuer et le nombre de victimes avec eux tandis que les accès aux réseaux sociaux par les ukrainiens pourrait bien disparaitre si les infrastructures de communication sont visées. C’est tout l’intérêt du travail journalistique de terrain qui va être de plus en plus ardu. Outre permettre le grand public de séparer la propagande en ligne des reportages sérieux, il sera le seul moyen de mettre des visages sur les morts.
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