Une attaque qui bloque un système complexe. « Au tout début du mois d’août, la communauté scientifique a été cueillie à froid par une cyberattaque extrêmement inhabituelle. Elle ne visait pas une banque de données secrète, ni un programme sensible en lien avec des thématiques comme le nucléaire ou des souches de virus dangereux ; à la place, elle a touché le Laboratoire National de Recherche en Astronomie Optique et Infrarouge américain, plus connu sous le nom de NOIRLab », nous apprend Le Journal du Geek.
Les télescopes parmi les plus performants du monde équipent l’agence et sont à l’arrêt à cause de l’attaque. « Tout a commencé il y a un mois jour pour jour, le 1er août, lorsque les équipes informatiques du NOIRLab ont détecté une activité suspecte dans le système informatique de l’institution. Une intrusion potentiellement très problématique. Car en premier lieu, cela signifie que toutes les données stockées localement pourraient avoir été compromises. De plus, malgré leur grande taille, les télescopes gérés par le laboratoire sont des instruments extrêmement délicats qui doivent être manipulés uniquement sous la supervision de spécialistes. Il n’est donc pas exclu qu’un pirate puisse endommager ces outils à la fois précieux et rares à distance », continue le journal spécialisé.
Le NoirLab n’a pas communiqué explicitement sur les motivations et l’éventuel chantage ou revendication éventuelle des hackeurs. En revanche, la direction a annoncé la déconnexion complète de ses trente-huit télescopes en attendant la reprise en main de la situation. « Un mois après le début du blackout, les conséquences commencent à devenir considérables. On peut citer le volet financier, sachant que le coût opérationnel de ces infrastructures se chiffre en millions de dollars par an. Il s’agit déjà d’un levier très important pour un pirate. Mais le plus important n’est pas la perte financière ; c’est la perte de données précieuses ». En effet, de nombreuses études astronomiques sont soumises à un calendrier strict sur lequel les chercheurs n’ont aucun contrôle. Des tas d’observations ne sont possibles que pendant un intervalle de temps bien précis où les conditions sont favorables » analyse le site spécialisé.