En février 2025, l’inflation en France ralentit nettement, avec une hausse des prix à la consommation limitée à 0,8 % sur un an, contre 1,7 % en janvier, selon les données provisoires de l’Insee. C’est la première fois depuis février 2021 que l’inflation en glissement annuel passe sous 1 %, confirmant une tendance au repli amorcée ces derniers mois.
Pourquoi l’inflation recule en France ?
Ce ralentissement s’explique en grande partie par une chute importante des prix de l’énergie, qui reculent de 5,7 % sur un an. La principale cause est la baisse des tarifs réglementés de l’électricité, qui enregistrent une diminution de 15 % en février. À titre de comparaison, ces mêmes tarifs étaient en forte hausse en février 2024, ce qui amplifie l’effet de repli cette année. Cette baisse de l’électricité a suffi à compenser d’autres hausses de prix dans l’économie et contribue largement au ralentissement global de l’inflation.
L’alimentation, en revanche, affiche une légère hausse de 0,3 % sur un an en février 2025, selon les données publiées par l’Insee le 28 février 2025. Ce chiffre masque toutefois des évolutions contrastées. Les produits frais augmentent de 1,8 %, confirmant une dynamique inflationniste persistante pour ce segment. En revanche, les prix des autres produits alimentaires restent stables, progressant de seulement 0,1 %. Après plusieurs mois de tensions, la tendance semble s’orienter vers une stabilisation, bien que certaines incertitudes demeurent sur les mois à venir.
Pas de variation de prix entre les deux premiers mois de l’année
Le tabac continue son ascension avec une augmentation de 4,5 % sur un an, après une progression plus marquée en janvier (+6 %). Cette hausse, liée aux décisions fiscales récentes, reste un facteur d’inflation spécifique qui ne touche qu’un segment limité de la consommation. Les services enregistrent également une progression de 2,1 % sur un an, en légère diminution par rapport au mois précédent où ils augmentaient de 2,5 %. Certains secteurs de l’économie continuent de subir des pressions sur les coûts, notamment en lien avec l’évolution des salaires et des charges.
En variation mensuelle, l’indice des prix à la consommation est resté stable en février après une hausse de 0,2 % en janvier. Cette stabilité est le résultat de tendances contradictoires : d’un côté, la baisse de l’électricité a exercé une pression à la baisse sur l’indice global, tandis que de l’autre, la fin des soldes d’hiver a provoqué un léger rebond des prix des produits manufacturés.
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour les comparaisons au sein de l’Union européenne, suit une trajectoire similaire avec une hausse de 0,9 % sur un an et une stabilité sur un mois, après un recul de 0,2 % en janvier.
