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Attention aux nouvelles allergies


Clarisse Rosius
Lundi 18 Février 2019




Plusieurs acteurs de l’alimentation et de la santé mettent en garde contre les allergènes dits « émergents ». Non répertoriés dans la liste de l’Union européenne, leur présence n’est pas toujours mise en valeur sur les emballages.


Creative Commons - Pixabay
Kiwi, sarrasin, lait de chèvre voilà des allergies qui existent mais qui ne sont pas habituellement répertoriées. Une situation sérieuse puisque de plus en plus de données montrent que les « allergène émergents » présentent des risques sanitaires. C’est l’agence sanitaire française Anses qui a relevé ce phénomène. « Parmi les allergènes "émergents", on compte certains aliments comme le kiwi, le sarrasin ou le lait de chèvre. Pour mieux les repérer, l'Anses recommande de rendre obligatoire l’information sur leur présence dans les aliments. Actuellement, seuls 14 allergènes figurant sur une liste établie par l’Union européenne doivent obligatoirement être signalés sur l’emballage des produits. Les signalements reçus par le Réseau d’Allergo Vigilance® ont permis d’identifier des allergènes émergents : le sarrasin, le lait des petits ruminants (chèvre et brebis), le kiwi, le pignon de pin, l’α-galactose (présent dans la viande de mammifère), les pois et les lentilles » nous apprend le quotidien Le Progrès.

Les données du Réseau d’allergo vigilance (RAV) surprennent puisqu’elles semblent montrer qu’il y a eu autant d’allergies graves recensées avec les laits de chèvre et de brebis qu’avec les mollusques ou e soja. « Quant au kiwi, au pignon de pin et à l’alpha-galactose, un glucide présent dans la viande de mammifères, ils sont tous à l’origine de plus d’1% des cas d’allergie graves recensés, soit une fréquence plus importante que la moutarde et les sulfites, dont la déclaration est obligatoire » continue le journal local.

Il faut cependant prendre du recul sur ces chiffres qui sont le résultat de déclarations et non d’études scientifiques. Par ailleurs, précise l’article, ils ne recensent que les allergies les plus graves. « L’Agence, mandatée par le ministère de la Santé en 2015 pour mettre à jour les connaissances sur les allergies alimentaires en France, souligne également le "manque de données" disponibles sur le sujet.  Résultat, impossible de mesurer la fréquence du phénomène et de dire si les allergies alimentaires sont plus fréquentes qu’il y a une vingtaine d’années ou pas » lit-on plus loin. Une situation qui pousse l’Anses à demander plus des études complémentaires pour disposer de chiffres fiables.


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