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Bien qu’affaibli, Daech n’est pas mort alerte l’ONU


Clarisse Rosius
Jeudi 11 Aout 2022




Le chef du bureau de lutte contre le terrorisme de l’ONU a alerté le Conseil de sécurité contre la menace que représentait toujours Daech. Selon Vladimir Voronkov, cette menace s’est même accentuée ces deux dernières années.


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La perte des territoires en 2017-2018 a été un coup dur pour Daech mais, on le sait, pas un coup de grâce. Et à en croire le responsable des questions terroristes de l’ONU, la menace s’est même fait plus pressante ces deux dernières années. « Cette menace n'a pas cessé de croître depuis le début de la pandémie, a ajouté Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint au Bureau de lutte contre le terrorisme de l'ONU. Daech, également connu sous le nom d'EIIL (Était islamique en Iraq et au Levant) et ses affiliés continuent d'exploiter les restrictions liées à la pandémie et de se servir des « espaces numériques » pour intensifier les efforts de recrutement de sympathisants et attirer des ressources. Le groupe a également augmenté de manière significative l'utilisation de drones au cours de l'année dernière, y compris dans le nord de l'Iraq, a rapporté M. Voronkov, citant les conclusions du dernier rapport de l'ONU sur les menaces de Daech sur la paix et la sécurité internationales, et sur l'action menée par l'ONU pour aider les États Membres à y faire face » rapporte l’ONU par communiqué.

 

Les analystes l’avaient déjà annoncé lors de la perte de territoire, le fonctionnement décentralisé des différentes antennes de Daech notamment en Afrique ou au Moyen Orient laisse planer une menace constante. « Une meilleure compréhension et un suivi continu de cette structure sont indispensables pour contrer et prévenir la menace posée par Daech, a-t-il recommandé, soulignant combien est crucial à cet égard le renforcement de la coopération internationale et régionale, y compris par le biais de mécanismes de partage d'informations.  La menace posée par Daech et ses affiliés demeure plus élevée dans les sociétés touchées par un conflit : le cas de la frontière entre l'Iraq et la Syrie l'illustre bien avec jusqu'à 10000 combattants opérant dans la région, selon les estimations.  Depuis cette zone, le groupe a lancé en avril une campagne opérationnelle renforcée pour venger ses hauts dirigeants tués dans des opérations antiterroristes » lit-on plus loin.

 

L’ONU s’inquiète notamment de voir apparaitre des nouvelles filiales actives en Ouganda, en RDC ou au Mozambique.



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