Bien-être

Choc toxique en augmentation : quand la femme meurt à cause de son tampon


Clarisse Rosius
Mercredi 19 Octobre 2016




Le CHU de Lyon a pointé du doigt l'augmentation du nombre de « chocs toxiques », qui peuvent être source d'amputation voire de décès. Il s'agit d'une pathologie rare qui survient le plus souvent pendant les règles, à cause du port prolongé d’un tampon hygiénique.


Source : Pixabay, image libre de droits.
« Mourir en l’espace de 48 heures ou se voir amputée d’un membre. L’ancien mannequin parisienne Lauren Wasser, touchée en 2015 à l’âge de 19 ans, qui avait perdu une jambe, avait notamment ému avec son histoire », explique un article en ligne du journal L’Obs.

Il ajoute que « le centre national de référence des Staphylocoques des Hospices Civils de Lyon alerte ce jeudi sur ce qu’il considère comme une augmentation inquiétante et non expliquée de ce phénomène en France. Ainsi, de cinq cas déclarés en 2004, on est passé à plus de 20 en 2014 et 18 en 2016. »

Une initiative originale

L’article de L’Obs souligne « une maladie dont la prévalence est très faible mais dont la sévérité justifie que l’on s’y intéresse, selon le professeur Gérard Lina, chef du service, qui lance une initiative originale : une collecte de tampons usagés à l’aide de kits de prélèvements afin de disposer de suffisamment d’échantillons bactériens pour permettre de mieux comprendre ce syndrome. »

Le Professeur Gérard Lina, assure à L’Obs: « A l’heure où je vous parle, j’ai déjà reçu plus de 700 mails de femmes prêtes à nous aider. Vous savez, je suis un homme, mais j’ai une épouse et trois filles. Je suis sensible à ces questions. C’est en travaillant ensemble que nous pourrons progresser. Il nous faudrait un grand nombre d’échantillons, dans l’idéal au moins 1.000, car de très nombreux facteurs interviennent dans cette maladie. »

Il ajoute : « Nous sommes tous porteurs à un moment ou à un autre de notre vie de de staphylocoques dorés, soit de manière permanente, par exemple au niveau du nez, ou transitoire au niveau de la peau. Au niveau vaginal, faute d’études suffisantes, on ne connaît pas la durée de vie des souches. »

Ainsi, « les bactéries S. aureus, qui représentent un cinquième des staphylocoques dorés, sont productrices de toxines TSST-1 au niveau vaginal. Cela représente à peu près 1% des femmes. Mais elles font partie de notre flore bactérienne normale. Notre système immunitaire est donc en contact avec cette flore. La plupart des porteurs développent des anticorps dirigés contre cette toxine, ce qui les protège. »

Cependant, « dans de rares cas, les personnes qui n’ont pas développé d’anticorps peuvent connaître une réaction aigue lorsque la toxine se retrouve dans le sang. Le syndrome du choc toxique, une maladie aigue très rare mais grave, potentiellement mortelle, est une forme d’accident qui survient au cours des règles lors de l’utilisation de dispositifs vaginaux (tampons, coupes menstruelles…). La plupart du temps chez des sujets jeunes et en bonne santé. Il faut être déjà porteuse de cette fameuse souche particulière de staphylocoque doré. »

Lire l’intégralité de l’article de L’Obs ici.


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