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Colère et manifestations en Corse après la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna


Clarisse Rosius
Lundi 7 Mars 2022




Des centaines de personnes ont défilé à Corte pour soutenir Yvan Colonna et s’en prendre à l’Etat accusé de ne pas avoir assuré sa sécurité en détention.


Entre 4 200 et 15 000 personnes selon les sources ont défilé dimanche 6 mars à Corte pour soutenir Yvan Colonna, entre la vie et la mort depuis qu’il a été victime d’une attaque mercredi. « Le militant indépendantiste, incarcéré à Arles (Bouches-du-Rhône) pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998, a été violemment agressé par un codétenu mercredi. Depuis, il est entre la vie et la mort, soigné dans un hôpital marseillais. En tête de cortège, des étudiants, à l’origine du rassemblement, avancent derrière une banderole avec une photo de M. Colonna et le slogan « Etat français assassin » en langue corse. L’ensemble des partis nationalistes de l’île, des syndicats et des associations de défense des prisonniers corses, et même la Ligue des droits de l’homme de Corse avaient aussi appelé à manifester » rapporte Le Monde .

Le quotidien rapporte que le rassemblement a attiré au-delà des militants nationalistes qui soutiennent naturellement l’un des meurtriers du préfet Erignac. Tandis que les responsables des mouvements autonomistes ont souligné la responsabilité de l’Etat, allant jusqu’à sous-entendre que les autorités avaient joué un rôle direct, et n’étaient pas uniquement coupables de négligence. Jetant de l’huile sur le feu d’un rassemblement tendu.

« Peu avant 16 heures, des incidents ont commencé à émailler la manifestation, qui avait commencé dans le calme : des jeunes cagoulés ont lancé des projectiles et des « bombes agricoles »(bombes artisanales) sur les forces de l’ordre massées pour protéger l’accès à la sous-préfecture. En réponse, les forces de l’ordre répliquaient avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Deux heures après le début des incidents, une centaine d’émeutiers continuaient à affronter la police, tandis que la plupart des manifestants restaient sur le cours Paoli, en retrait. A leur passage, les protestataires, tout en noir et le poing levés, étaient applaudis par les manifestants. Plusieurs poubelles ont été incendiées ainsi qu’une voiture immatriculée dans le Rhône. Un drapeau tricolore a également été brûlé par des manifestants – un délit passible de six mois d’emprisonnement. Vers 18 h 30, tous les manifestants s’étaient dispersés et les incidents étaient terminés. Seuls des feux résiduels continuaient de brûler devant la sous-préfecture », raconte le quotidien.

Lire en intégralité l’article du « Monde »


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