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Dentifrices pour enfants : un produit sur deux contient du dioxyde de titane


Clarisse Rosius
Vendredi 29 Mars 2019




L’association Agir pour l’environnement assure après étude que la moitié des dentifrices pour enfants contiennent du dioxyde de titane, substance dangereuse pour la santé. Plus surprenant, aucun dentifrice ne l’indique sur son emballage.


Creative Commons - Pixabay
La plupart des dentifrices pour adultes et la moitié de ceux pour enfants contiennent une substance mauvaise pour la santé. « Deux tiers des dentifrices (271 dentifrices sur 408) contiennent du dioxyde de titane(...), un dentifrice pour enfants sur deux en contient (29 dentifrices sur 59) (...) et aucun des 271 dentifrices ne précise sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l'état nanoparticulaire » assure l’association Agir pour l’environnement qui a étudié les compositions de plus de 400 dentifrices. « Cette substance est pourtant dangereuse pour la santé selon de nombreuses études, à cause des nanoparticules qu'elle contient. Les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique avaient déjà découvert des effets néfastes sur le système immunitaire en 2017. Ils notaient aussi que le dioxyde de titane (sous l'appellation de E171) était possiblement cancérogène » souligne Oh My Mag.com , qui a repéré le travail de l’association.

« Agir pour l'environnement demande à Bruno Le Maire, Ministre de l'économie, "l'élargissement de l'arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés: dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4.000 médicaments)". Mais aussi "une enquête de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour vérifier si l'absence de la mention +nano+ sur l'étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs" » poursuit l’article. Avant de céder à la panique, notons tout de même que la présence d’une substance même nocive n’est pas une information en elle-même. Si les niveaux sont faibles ou très faibles, et en tout cas en dessous des seuils sanitaires établis après études scientifiques, les risques sont certainement très faibles. En revache, s’abstenir de l’indiquer dans la composition des produits est une autre histoire.  


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