Culture(s)

Éloge du bistrot parisien


Béatrix Foisil-Penther
Jeudi 26 Février 2015




Alors qu’une journaliste du Wall Street Journal, réhabilite les serveurs français dans une tribune dédiée, Marc Augé sort le premier essai d’anthropologie des bistrots parisiens.


Le bistrot parisien est une institution. Alors que récemment, une journaliste du Wall Street Journal a consacré une tribune aux serveurs français, mal aimés et surtout mal compris, l’un des grands anthropologues contemporains, Marc Augé, scrute les cafés à la loupe. Ancien président de l’École des hautes études en sciences sociales, l’anthropologue s’est consacré à l’Afrique et a livré pléthore d'ouvrages d’analyse théorique. Aujourd’hui, il s’intéresse à une anthropologie quotidienne de notre société. On a ainsi pu lire, Éloge de la bicyclette, Un ethnologue dans le métro, ou dans la même veine, Pour une anthropologie de la mobilité.
 
Dans ce registre d’anthropologie quotidienne, quoi de mieux que les bistrots parisiens ? « Ils sont une composante du spectacle de la rue. » D’ailleurs, aucune ville au monde, apprend t-on, ne compte autant de bistrots au kilomètre carré que Paris. Avec le temps, les bistrots changent, comme la ville, dans le regard de celui qui vieillit aussi. Résister à cette sensation, c’est continuer à vivre : telle est la leçon des bistrots parisiens, dont beaucoup sont nommés et décrits.
 
L’éloge du bistrot, c’est l’éloge du paysage urbain auquel il participe, des « relations de surface » qui s’y tissent, de sa temporalité qui lui est propre. Par exemple, l’happy hours en est une des illustrations. Le bistrot est un attrape-souvenirs. Aller d’un bistrot à l’autre, c’est souvent voyager dans son passé. Dans cet essai, l’auteur évoque donc des souvenirs, des rencontres, des expériences. Le tout, émaillé de références littéraires.
 
Éloge du bistrot parisien, Marc Augé, (Manuels Payot, Payot).


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