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En Israël, la Schtroumpfette effacée d'une affiche d'un film d'animation


Clarisse Rosius
Lundi 3 Avril 2017




A Bnei Brak, en Israël, la communauté ultra-orthodoxe a décidé que la Schtroumpfette blonde était trop attirante pour rester sur les affiches promotionnelles du film d’animation "Les Schtroumpfs et le village perdu". Encore une fois, la censure abusive a frappé. Et encore une fois, c’est un personnage féminin qui en pâtit.


Source : Pixabay, image libre de droits

Même des petits humanoïdes bleus qui vivent dans des maisons en forme de champignon ne sont pas épargnés par la censure ultra-orthodoxe”, explique le site israélien haaretz.com. Si les pratiques ultra-orthodoxes de cette petite ville de 18 000 habitants mènent déjà la vie dure à l’image de la femme, souvent effacée de l’espace public,  c'est au tour de la Schtroumpfette d'être interdite parce que trop attirante et blonde. Cett nouvelle censure frôle le ridicule puisqu’il s’agit d’un personnage de fiction, bleu, qui n’existe pas dans la vraie vie.


Ne "pas nuire à la sensibilité des résidents"

 
La pratique particulièrement forte de la religion par cette communauté ultra-orthodoxe interdit aux hommes de contempler des images de femmes. Mais la Schtroumpfette n'a rien d'une femme d’où la pudeur mal placée et difficilement compréhensible. Une censure presque risible si l'on oublie ce que cela implique comme image de la femme.

C’est la société de distribution Forum Film qui a choisi de faire disparaître la Schtroumpfette blonde de l’affiche en expliquant vouloir ne "pas nuire à la sensibilité des résidents". La Schtroumpfette, vêtue d'une robe blanche tout ce qu'il y a de plus simple, a tout simplement été effacée de l’affiche du film laissant la place à ses trois compères masculins.

Cet épisode s’ajoute à celui d'un pub Ikea. A l'époque,  les silhouettes féminines du catalogue Ikea avaient aussi disparu. L’actrice américaine, Jennifer Lawrence, avait aussi été victime de cette pudibonderie. Elle n'apparaissait pas non plus sur l’affiche d’Hunger Games dont elle est pourtant l’actrice principale. Des épisodes qui démontrent une volonté systématique de faire disparaître les femmes de l’espace public dans cette communauté ultra-orthodoxe de l'Etat d'Israel.



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