Culture(s)

Girl girl girl


Béatrix Foisil-Penther
Mercredi 17 Décembre 2014




À la dernière Foire de Francfort en octobre, rendez-vous international de la vente et de l’acquisition de droits de traduction de livres, on ne parlait que de cela. « Girl » par ci, « Girl » par là. Aujourd’hui, « Girls Online » de Zoella fait un démarrage historique dans les librairies anglaises.


Girl, girl, girl. Ce n’est pas le titre d’une chanson. Mais Girl Online, l’opus de la blogueuse Zoella, aka Zoe Sugg, qui casse la baraque. Mieux. Le livre est en train de dépasser le record détenu par Harry Potter, en terme de meilleur démarrage en librairie en Angleterre. Mais attention, qui dit meilleur démarrage, dit meilleur de tous les temps.
 
Le gros lot revient à une jeune britannique de 24 ans, Zoe Sugg. Mais contrairement à François Sagan, autre icône littéraire d’un autre temps, Zoe n’avait pas forcément de vocation littéraire. Elle est d’abord, et avant tout, blogueuse. Zoe Sugg, alias Zoella, poste des vidéos beauté sur YouTube. Très vite, ces dernières ont créé un engouement planétaire. À tel point qu’elles ont été visionnées… 140 millions de fois. Ce qui laisse songeur. Le pouvoir du Web...
 
Par quel tour de passe passe, le livre de la blogueuse, symbole de la génaration Z, s’est retrouvé en haut des piles dans les librairies britanniques ? Car Zoe Sugg est l’auteur d’un vrai roman, Girl Online, pas d’un blog adapté. C’est là toute la magie d’Internet : parmi ses millions de fans internautes, figurait la fille ado du patron des éditions Penguin. Et voilà comment le livre est né. De là à dire que les blogs mènent à tout, il n'y a qu'un pas.

Zoe Sugg


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