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Harcèlement dans les transports, près d’une femme sur deux modifie sa tenue


Mélanie Sagan
Mercredi 15 Juin 2016




87% des femmes interrogées par une étude affirment avoir été confrontées au harcèlement sexiste dans les transports. 48% des sondées affirment également adapter leur tenue vestimentaire pour éviter ce genre de désagréments.


Pixabay - Libre de droits
La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a sortir une étude sur le harcèlement sexiste dans les transports en commune. Les six mille femmes interrogées confirment ce que l’on savait déjà : plus qu’un phénomène, c’est le quotidien des milliers d’utilisatrices des transports en commun.

« Elles sont ainsi près d'une sur deux (48 %) à adapter leur tenue vestimentaire lorsqu'elles empruntent les transports. Par ailleurs, si 71 % des actes de harcèlement que subissent les femmes dans les transports sont punis par la loi, les victimes ne sont que 2 % à porter plainte » avance Ouest France.

Le prix du taxi plutôt que le harcèlement

« On y apprend également que 54 % des plus de 6 000 femmes interrogées choisissent de ne pas utiliser les transports à certaines heures, par peur du harcèlement. 34 % ont même tout simplement abandonné les moyens de locomotion publics pour un vélo, une voiture ou un taxi, quitte à devoir payer davantage pour se sentir en sécurité » continue le quotidien régional.

Si les solutions proposées sont toujours les mêmes – avec notamment des campagnes de préventions dans les écoles – c’est en abordant la question de la répression que la Fnaut est plus pertinent. Le dépôt de plaintes plus facile, la possibilité de faire appel à un personnel des transports mieux formés à ces questions sont en effet des pistes plus concrètes. Pas sur en effet que des affiches rassurent les milliers de femmes qui se font harceler, de la réflexion graveleuse au geste déplacé, les recours devraient exister pour que les transports en commune ne deviennent pas un lieu interdit aux femmes à certaines heures.

A titre de rappel en février, un article de loi qui voulait renforcer « les obligations des services de transport en matière de formation, de prévention. Il leur imposait également un bilan annuel de leurs actions dans ce domaine » a été supprimé par le Sénat.


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