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L’ONU dénonce unanimement le coup d’Etat au Soudan


Clarisse Rosius
Vendredi 29 Octobre 2021




Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté dans l’unanimité une résolution sur le Soudan dénonçant la prise du pouvoir par la force par le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan.


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Jeudi 28 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution sur le Soudan. Après que la Chine et la Russie demandent des amendements, le texte retenu dénonce la prise de pouvoir par l’armée. « Alors qu'une grande mobilisation populaire se prépare pour samedi à Khartoum et dans plusieurs autres villes du Soudan, afin d'exiger le retour des civils au pouvoir, la diplomatie internationale est cette fois entrée en action, face au chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan, qui semble de plus en plus isolé et dont la marge de manœuvre s'est encore rétrécie ce jeudi du fait de cette résolution au Conseil de sécurité de l'ONU » analyse RFI .

Ces derniers jours les échanges entre les membres permanents de l’ONU sont tourné autour des approches variées des questions internationales. Ainsi, si le texte final souligne la « préoccupation » et demande à ce qu’un gouvernement de transition soit nommé, RFI explique que la Russie a obtenu de faire supprimer quelques expressions : «  Moscou aurait été fidèle à son principe de laisser les projecteurs sur la région d’une crise en premier lieu. Et surtout l'expression du communiqué a été fortement diluée, puisque la Russie a obtenu gain de cause et fait supprimer les termes de « condamnation » et de « coup d’État » du texte. Mais dans ce contexte d’un Conseil de sécurité si polarisé, obtenir un consensus, faire que le Conseil s’exprime d’une seule voix, même a minima, est le véritable but des diplomates. Cela n’a d’ailleurs pas empêché l’ambassadeur russe adjoint de Twitter un appel à la désescalade. Il a par ailleurs taclé les autorités de transition les jugeant « incapables de régler les problèmes », et dénoncé des tentatives « d’ingérence » - une critique à peine voilée contre les États-Unis. »
 
Alors que les manifestations continuent à s’organiser, la crainte de répressions féroces est importante. Sachant qu’il y aurait déjà eu une dizaine de morts cette dernière semaine.


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