Tendances

L’ère du k-way 3.0


Béatrix Foisil-Penther
Lundi 4 Mai 2015




Jacques Plus, Claude 3.0… Loin d’être ringard, le K-way 2015 est plus culte que jamais.


Claude 3.0
Mets ton K-Way ! L’injonction, enfant, ne plaisait pas plus que cela. Aujourd’hui, le vêtement de pluie en nylon, au top de l’innovation, est devenu culte chez les branchés. Il faut dire aussi, en terme de technicité, on fait difficilement mieux. La version 2015, appelée « Claude 3.0 » est inégalable. Elle est « plus » tout : plus technique, plus imperméable, plus légère, ultra résistante et laisse la peau respirer. Une prouesse high-tech. Poids plume, « Claude 3.0 » pèse 300 grammes, ce qui en fait un vêtement hyper performant. 100 % étanche, ce coupe-vent mixte coûte 99 euros. Loin d’être ringard, les branchés se l’arrachent. Pour preuve, l’ouverture d’une enseigne dans le Haut Marais, le fin du fin.
 
Une consécration pour son cinquantième anniversaire. On peut même dire, une renaissance ou une résurrection. Le vêtement de pluie n’a pas toujours été mythique. S’il a déplu à plus d’un enfant, il revient également de loin : il s’en est fallu de peu pour qu’il ne disparaisse dans les années 90, dans le sillage de l’incendie qui a ravagé les usines du Pas-de-Calais. À l’origine, son concepteur, Léon-Claude Duhamel imagine un vêtement de pluie en nylon, fonctionnel, léger et pas encombrant. Mieux, replié, on le range dans sa poche kangourou. Les couleurs d’appel sont vibrantes et le zip multico fait le reste. Il décolle un an après sa création, en 1966. Sous l’impulsion de l’agence de publicité Havas : elle l’américanise dans l’esprit Hollywood Chewing-gum et il s'arrache comme des petits pains. 45 millions de pièces se sont écoulées à travers le monde depuis sa création. Le K-way est Made in France, avant le boum du Made in France ! 

La marque a été rachetée dans les années 2000 par le groupe italien BasicNet. Ce dernier possède notamment les marques Superga et Kappa. BasicNet fait prendre un tournant plus élitiste à K-way : moins populaire, moins camping des Flots-Bleus ou colonies de vacances. Plus haut de gamme. Plus cher aussi. Des collaborations pointues avec Marc Jacobs ou Philippe Starck renouvèlent le basique. La relance est réussie : sacré, le K-way pénètre dans le Saint des saints, chez Colette ou chez Merci à Paris. De quoi équiper les nouvelles générations de bobos et de normcore. Mieux, il s’inscrit dans le courant Kidcore. Les adultes nostalgiques qui veulent reporter les vêtements de leur enfance !

Jacques Plus


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