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La Corée du Nord veut couper les ponts avec le sud à cause de l’envoi de prospectus militants


Clarisse Rosius
Mardi 9 Juin 2020




Des militants des droits de l’homme sud-coréens veulent envoyer des prospectus critiques du pouvoir de la Corée du Nord. Une annonce qui a fait vivement réagir Pyongyang qui menace de couper ses relations avec son frère ennemi.


Creative Commons - Pixabay
Si vous envoyez des prospectus sur notre territoire, tous les canaux de communication vont sauter. Voilà ce que la Corée du Nord a lancé à rival du sud par le bias de son agence de communication officielle, KCNA. «Pyongyang « va complètement couper la liaison entre les autorités du Nord et du Sud », ainsi que d’autres canaux de communication notamment entre les forces armées des deux Etats ou entre les partis politiques au pouvoir à Séoul et à Pyongyang, a détaillé KCNA. Cette interruption est programmée pour 12h locales mardi (5h, heure française) a-t-elle ajouté » rapporte 20 Minutes .

Depuis 2017, en collaboration étroite avec les États-Unis, les relations s’étaient accentuées entre les deux pays. Trois sommets avaient été organisés en 2018 et malgré des complications pour concrétiser ces liens, le fait que la relation existe était déjà une victoire. « Kim Yo-jong, influente sœur de Kim Jong-un, a également menacé de rendre caduc l’accord militaire entre les deux pays à moins que Séoul n’empêche les militants d’envoyer les prospectus anti-Pyongyang. Cet accord a été signé en septembre 2018 lors de la visite de Moon Jae-in à Pyongyang. Il est destiné à apaiser les tensions à leur frontière commune mais ses dispositions n’ont pas vraiment été mises en œuvre à ce stade. Des dissidents nord-coréens et d’autres militants ont pour habitude depuis de longues années de lâcher vers le Nord des ballons chargés de prospectus dénonçant le bilan du régime communiste en matière de droits humains ainsi que ses ambitions nucléaires » contextualise le quotidien gratuit.

Du point de vue du Nord, il est impensable que les prospectus envoyés ne le soient pas sous la dictée du gouvernement sud-coréen. Une forme d’aveu très parlant sur la vision de Pyongyang concernant libertés et initiatives individuelles.


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