Tendances

Le mystère demeure sur les cas graves de Covid-19


Clarisse Rosius
Mercredi 2 Mars 2022




Malgré l’avancée des recherches et des connaissances sur le Covid 19 et notamment sur les profils les plus vulnérables, les chercheurs n’ont pas encore compris ce qui cause les cas graves.


Creative Commons - Pixabay
Nous avons encore beaucoup à apprendre sur le Covid. Tandis que la prise en charge des patients et les profils des personnes les plus vulnérables sont connus, un sérieux travail de recherche est nécessaire pour comprendre exactement les causes des cas graves. « D’où vient cette extrême variabilité ? Différents facteurs qui augmentent le risque de faire une forme grave ont été rapidement identifiés, comme un âge avancé et des maladies chroniques (obésité, diabète, hypertension…). Pour autant, « les facteurs de risque ne sont pas des explications causales, et la question demeure : pourquoi l’infection par le SARS-CoV-2 est-elle mortelle chez plus de 10 % des plus de 80 ans, mais chez moins de 0,001 % des moins de 18 ans ? », s’interroge Paul Bastard dans la revue Science du 25 février » relaye Le Monde .

Le quotidien rappelle que ce chercheur a été récompensé pour son travail sur cette question en montrant qu’environ un quart des cas graves étaient causés par des troubles du système immunitaire : « Une série de découvertes réalisées par ce chercheur et ses collègues, au sein de l’équipe des professeurs Laurent Abel et Jean-Laurent Casanova, à l’Institut Imagine (Inserm, université de Paris) et à l’Université Rockefeller à New York. Autant de travaux qui ont donné lieu à des publications majeures, dont deux dans la revue Science, en septembre 2020.  Ces déficits immunitaires touchent différents maillons de la chaîne qui mobilise les interférons de type 1, des protéines au rôle crucial. « Lors d’une infection virale, les interférons de type 1 interviennent rapidement pour limiter la multiplication et la propagation du virus », explique le professeur Abel. Qu’un de ces maillons soit atteint, et c’est toute la chaîne qui dysfonctionne : en amont, la production des interférons ; en aval, la réponse des cellules immunitaires à ces messagers. Résultat, « le virus SARS-CoV-2 est moins contenu, il envahit les poumons, la maladie devient inflammatoire », résume le chercheur. » 

Lire en intégralité l’article du « Monde » à ce sujet


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