Vite dit!

Le pouvoir cubain fébrile face à des mouvements populaires de contestation


Clarisse Rosius
Lundi 12 Juillet 2021




Le pouvoir cubain a appelé ses fidèles à le soutenir face aux manifestations populaires qui ont eu lieu dimanche 11 juillet. Les slogans « A bas la dictature » qui ont été brandis sont un événement dans un pays tenu d’une main de fer depuis des décennies.


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Le choc culturel est fort. La réaction du président cubain Miguel Diaz-Canel démontre le choc que représente pour le pouvoir les manifestations de dimanche 11 juillet. Dans un discours télévisé aux airs d’autocraties latines, il a dénoncé les manigances de « la mafia cubano-américaine » et lancé l’appel : « « L’ordre de combattre a été donné, dans la rue les révolutionnaires ! »

Le choc est fort pour le pouvoir qui est habitué à organiser des mouvements populaires mais pas à en être la cible. Les publications sur les réseaux sociaux de photos ou vidéos de mouvements de contestations ont fait le tour du monde. « « Liberté ! », scandaient quelques centaines d’autres à La Havane en différents rassemblements, où des échauffourées ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Au moins dix personnes ont été arrêtées et plusieurs policiers ont utilisé des tuyaux en plastique pour frapper des manifestants, tandis que la ville était placée sous un important déploiement militaire et policier, ont constaté des journalistes de l’AFP. D’autres manifestations ont aussi été diffusées en direct, via Facebook ou Twitter, depuis plusieurs villes du pays » rapporte l’agence de presse. 

En plus des contre manifestations et de l’allocution télévisée du président, le pouvoir a coupé l’internet mobile dès dimanche après-midi. Un contexte tendu notamment causé par la pandémie de Covid-19 et une grave crise économique qui cause des pénuries importantes d’aliments et de médicaments. Mais aussi des coupures d’électricité de plus en plus fréquente qui jurent avec le discours officiel de fierté notamment avec le développement d’un vaccin local contre la maladie. « Si vous voulez que le peuple aille mieux, levez d’abord l’embargo » a lancé le président, dans des airs de guerre froide. 


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