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« Londongrad » : Boris Johnson déterminé à frapper les avoirs russes au Royaume Uni


Clarisse Rosius
Vendredi 25 Février 2022




Connu pour attirer oligarques russes et étrangers, Londres pourrait devenir le terrain de jeu d’une chasse aux avoirs en réaction à l’offensive russe en Ukraine.


Creative Commons - Pixabay
Paradis pour la finance et l’immobilier, Londres est un lieu de replis pour les oligarques du monde entier, Russie en particulier. Parfois surnommée Londongrad pour la forte concentration de millionnaires de l’est propriétaires de biens, la ville pourrait être l’écho financier du champ de bataille russe. Le Figaro  consacre un article à ce sujet en réaction aux déclarations très fermes et projets de sanctions du Royaume Uni : « Certains quartiers de la capitale britannique ressemblent à de petites villes russes, à tel point que l’on parle de «Londongrad». Les fortunes de l’Est goûtent particulièrement les quartiers de Knightsbridge et de Belgravia. Dans le premier, le milliardaire ukrainien Dmytro Firtash, très lié au régime russe et au géant de l’énergie Gazprom, a ainsi racheté la station de métro désaffectée de Brompton Road au ministère de la Défense, pour 53 millions de livres, dans le but de la convertir en un ensemble d’habitations. Dans le second, les Russes sont tellement présents que Belgrave Square a été surnommé «Red Square». L’oligarque Boris Berezovski, retrouvé mort chez lui en 2013, y avait notamment une résidence. On peut aussi citer Kensington Palace Gardens, juste derrière la résidence du prince William et de son épouse Kate, réputée l’avenue la plus chère de Londres, voire du monde, ce qui lui a valu d’être appelée «allée des milliardaires». Elle compte une douzaine d’ambassades et de résidences diplomatiques - dont celle de France - mais héberge aussi de nombreuses grosses fortunes, venues de l’ancien URSS notamment. »

Alors que des rapports d’ONG estiment que des biens russes suspects dans le pays avoisineraient une valeur totale de 1,5 milliard de livres, une véritable chasse aux avoirs pourrait être douloureuse pour les dizaines de russes sous sanctions internationales. « Boris Johnson a annoncé mardi les premières «frappes» sur Londongrad. L’objectif est de viser les «intérêts économiques qui soutiennent la machine de guerre russe», a-t-il dit. Ces mesures de rétorsion visent trois oligarques proches de Vladimir Poutine: Guennadi Timtchenko, déjà sanctionné par les États-Unis, Boris Rotenberg et son neveu Igor Rotenberg. Leurs actifs au Royaume-Uni seront gelés et ils seront interdits d’entrée sur le territoire britannique. Sont aussi concernés les membres de la Douma russe et du Conseil de la Fédération qui ont voté pour reconnaître les républiques indépendantistes du Donbass. Cinq banques russes - de taille moyenne ou petite - sont sanctionnées, dont Rossiya, décrite comme la «banque de copinage» de Poutine, et Promsvyazbank, très impliquée dans le secteur de la défense » détaille Le Figaro.

Lire ici en intégralité l’article du « Figaro » sur le sujet


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