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Médecine : le terrible « numerus clausus » sur le point de disparaitre


Clarisse Rosius
Mercredi 26 Juin 2019




Après des décennies de terreur pour les étudiants de première année, le numerus closus du concours de médecine pourrait disparaitre. Une décision inclue dans le projet de loi Santé qui vise à faire face aux pénuries de médecins qui touchent de nombreuses régions.


Creative Commons - Pixabay
C’est un paradoxe que l’on avait du mal à comprendre. Depuis des années, alors que le nombre de médecins dans de nombreuses régions devient inquiétant, le principe du « numerus closus » du concours de médecine est maintenu. Ce pourrait être terminé rapidement si l’on en croit l’évolution de débats parlementaires autour du projet de loi santé porté par le gouvernement.
 
« Le texte reflète une partie des mesures du plan "Ma Santé 2022" présenté en septembre 2018 par Emmanuel Macron en prévoyant une réforme des études de santé pour notamment pallier le manque de médecins, la labellisation de 500 à 600 "hôpitaux de proximité", une régularisation de médecins étrangers, un accès élargi aux données de santé ou encore la création d'un espace numérique de santé. "Nous n'avons pas le choix, il faut répondre à l'urgence dans des territoires qui se sentent abandonnés", a affirmé Agnès Buzyn alors que le sujet de la désertification médicale avait émergé lors de la période du grand débat (de mi-janvier à mi-mars 2019) » explique Sciences et Avenir .

Une analyse confortée par l’élue Elisabeth Doineau : « De 1991 à l'année 2000, moins de 4.000 médecins ont été formés chaque année. Nous payons aujourd'hui le prix fort de ce manque d'anticipation à l'heure où le vieillissement de la population et l'augmentation des maladies chroniques deviennent des phénomènes de grande envergure (…) L'inégal accès aux soins est une préoccupation majeure pour nos concitoyens. Aucun territoire n'échappe véritablement à cette problématique qui cristallise les angoisses, voire les colères » avance-t-elle.

Dès l’a rentrée 2020, une nouvelle organisation des études de médecine va révolutionner les études de médecine. « Le Sénat a tenu d'adopter le soir-même une nouvelle organisation du premier cycle des études de médecine, maïeutique (sages-femmes), odontologie (chirurgiens-dentistes), pharmacie, ainsi que la suppression du "numerus clausus" qui limite aujourd'hui le nombre d'étudiants admis en 2e année de médecine. L'attente derrière cette suppression, effective à la rentrée 2020, est l'augmentation d'environ 20 % le nombre de médecins formés chaque année » continue le site spécialisé.


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