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Santé : inquiétudes autour de la pénurie de gynécologues


Clarisse Rosius
Lundi 22 Aout 2022




La plupart des femmes ont fait l’expérience des difficultés à prendre un rendez-vous gynécologique. Un phénomène inquiétant alors que le suivi régulier est clé pour éviter les pépins de santé sérieux.


Creative Commons - Pixabay
S’il y a bien un domaine dans lequel le suivi régulier est clé, c’est la gynéco. Et pourtant, c’est aussi une des spécialités qui raréfie le plus. La plupart des femmes en ont-elles-mêmes fait l’expérience, mais Le Figaro Madame a le mérite de mettre des chiffres sur ce phénomène dans un article complet dédié à ce sujet  :  « Si le système de santé en France est dans une mauvaise passe, la situation est encore plus compliquée pour un habitant sur deux : les femmes. Une étu­de Ifop-Qare de janvier 2022 fait ce constat alarmant : 76 % des Françaises ont déjà négligé les visites de contrôle gynécologique annuelles ainsi que les dépistages de cancer ; 20 % d'entre elles ont tout bonnement renoncé à des consultations consacrées à la contraception ou à la ménopause. L'étude montre encore que 31 % des 18-24 ans n'ont jamais consulté. Enfin, 17 % n'ont pas jugé utile de consulter pour dépister une infection (MST, mycose, infection urinaire…), les mettant potentiel­lement en danger de mort ». Plus d’une femme sur trois (36%), d’après ce même sondage, affirment ne pas prendre rendez-vous à cause des délais d’attente tandis que 14% expliquent vivre trop loin d’un spécialiste.
 
Le phénomène a empiré ces dernières années et cela s’explique tout simplement pas une chute drastique du nombre de gynécologues : « Actuellement, près de 4000 communes se trouvent dans un désert gynécologique où seul l'hôpital public, bondé, peut proposer des rendez-vous à la chaîne. Selon un rapport d'information du Sénat publié en octobre 2021, on compte en moyenne 2,6 gynécologues médicaux pour 100.000 femmes en âge de consulter en France ; mais dans 77 départements sur 101, cette densité est in­férieure à la moyenne nationale. Pas moins de 13 départements ne comptent aucun gynécologue médical d'après le conseil de l'Ordre des mé­decins (Hautes-Alpes, Cher, Corrèze, Creuse, Loir-et-Cher, Haute-Marne, Meuse, Nièvre, Haut-Rhin, Deux-Sèvres, Yonne, Territoire de Belfort et Mayotte). Ce sont des dé­partements ruraux, où les transports en commun sont insuffisants. Le renoncement n'est donc pas rare pour certaines femmes en milieu rural. »
 
Lire ici en intégralité l’article de « Madame Le Figaro »


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