Carrière

Travailler dur


Béatrix Foisil-Penther
Lundi 29 Février 2016




En six épisodes, la série d’animation, « Salaire net et monde de brutes » sur Arte, parodie le monde du travail. Le regard est acerbe mais réaliste.


Piquant, parodique et drôle… même si on rit souvent jaune. Arte fait fort avec sa nouvelle série d’animation, Salaire net et monde de brutes d’Élise Griffon et Sébastien Marnier, diffusée à partir de ce soir. En six épisodes, elle épingle et parodie le monde du travail. La série se concentre sur les premiers pas dans l'univers professionnel de ces deux anti-héros, Élise et Seb. On pressent le vécu, l’expérience personnelle. Au programme pour ces jeunes diplômés : petits boulots pénibles ou absurdes, ou les deux en même temps, jobs précaires, clients pète sec, déboires en tous genres avec « des chefaillons odieux » dit Elle. Et puis surtout, être le « souffre-douleur d’une blogueuse hystérique » ne signifie pas forcément qu’on a réussi dans la mode. Voilà pour l'ambiance.
 
À l’origine des ces expériences déprimantes et vraies - hôtesse de caisse, livreur de pizzas, comédien interactif, ambassadrice de tri sélectif - les deux réalisateurs et scénaristes ont d’abord tiré un blog. Ce dernier a attiré… un million de followers. Du blog à la série en passant par la BD, il n’y a eu qu’un pas. Le sujet est un puits sans fond car chercher du travail, même temporaire, est une activité au long cours. À force, Seb et Elise sont devenus de véritables experts. Aventuriers fauchés à l’affût du moindre job, ils enchaînent les boulots improbables, forcément mal rémunérés. La fresque est drôle, malheureusement plus réaliste que fictionnelle. En prime, les voix de Valérie Donzelli et de Jérémie Elkaïm.

Arte, à partir du 29 février, 20h48, du lundi au vendredi.
 



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