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Vidéo-surveillance : la CNIL autorise Nice à tester la reconnaissance faciale


Clarisse Rosius
Mardi 19 Février 2019




La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) vient d’autoriser la ville de Nice sur l’utilisation de la reconnaissance faciale pour la vidéo-surveillance. Le dispositif va être testé les 19 et 20 février à l’occasion du carnaval de Nice.


Creative Commons - Pixabay
Est-ce que le dispositif aurait servi à quelque chose lors du funeste attentat du 14 juillet 2016 ? Rien n’est moins sûr, mais il est certain que l’événement tragique a joué un rôle dans le développement de l’idée à la mairie de Nice. Le maire de la ville, Christian Estrosi vient en effet d’annoncer que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a donné son autorisation pour tester un dispositif de reconnaissance faciale. « La ville va ainsi tester pendant deux jours le logiciel de reconnaissance faciale les 19 et 20 février, dans l'enceinte du carnaval de Nice dont la 135e édition a commencé samedi, a précisé Christian Estrosi lors d'une conférence de presse, soulignant qu'il s'agissait d'une "première en France" sur la voie publique. A l'issue de cette expérimentation, un rapport sera remis à la CNIL dans un délai de deux mois » explique Le Figaro.
 
Cette phase de test va consister à utiliser la forte influence durant le carnaval pour tester e logiciel de recherche. « Concrètement, l'expérimentation va permettre de tester différents scénarios, comme celui d'un enfant perdu dans la foule, d'une personne âgée vulnérable elle aussi égarée ou encore d'une personne dite "d'intérêt", c'est-à-dire recherchée, en mettant en oeuvre six caméras de vidéo-surveillance positionnées sur le périmètre de test, limité à une partie de l'enceinte du carnaval. Le logiciel "Any Vision" utilisé permet notamment, indique Jean-Philippe Claret, président de Confidentia qui dispose de sa licence, "de reconnaître quelqu'un même si la photo a trente ans" ou encore de reconnaître une personne passant de profil près d'une caméra, même si la photo fournie est de face » précise le quotidien.
 
Mais on est encore loin d’une utilisation à grande échelle dans la ville. Il suffit de jeter un œil sur les conditions d’utilisation imposée par la CNIL pour s’en convaincre. « Encadré par la CNIL, le test consiste à demander à un millier de volontaires venant au Carnaval de jouer le rôle de "cobaye" et d'accepter le principe de la reconnaissance faciale, ce qui permettra ensuite de rechercher parmi eux des personnes disparues ou suspectes dont les opérateurs de vidéo-surveillance auront la photo. Les personnes qui ne seront pas volontaires auront le visage flouté et ne seront pas reconnaissables sur les images. La CNIL a également imposé la pose de panneaux informatifs pendant cette expérimentation » nous apprend Le Figaro.


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