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Violences sexuelles : la ministre demande la tête du président de la fédération de patinage


Clarisse Rosius
Mardi 4 Février 2020




Didier Gailhaguet a été convoqué lundi 3 février par la ministre des Sports Roxana Maracineanu suite aux publications dans la presse de témoignages de violences sexuelles contre un entraineur. Le président de la Fédération n’est pas lui-même visé par les enquêtes pour agression mais la ministre estime qu’il est responsable en tant que dirigeant et devait démissionner.


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Qui est responsable et de quoi ? Dans les affaires présumées de violences sexuelles, le temps médiatique file tellement vite que l’on peine à raisonner. Ainsi, l’actualité se fixe désormais sur Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), alors même qu’il n’est pas lui-même visé par des accusations d’agressions sexuelles qui ont été révélées par L’Equipe et L’Obs. « Au regard des révélations et des témoignages que j'ai pu recueillir, Didier Gailhaguet ne peut se dédouaner de sa responsabilité morale et personnelle » a déclaré la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.
 
Le parcours de Gailhaguet est entaché d’accusations de tricherie ou de népotisme sur la fédération de patinage, comme le rappelle FranceInfo , et il semble que ce soit finalement la raison pour laquelle les témoignages affirmant qu’il n’a pas agi se multiplient. « En dehors de la sphère professionnelle, Didier Gailhaguet a épousé la patineuse Annick Dumont, ancienne compagne de Gilles Beyer. Pour Jean-Christophe Simon, ex-patineur devenu entraîneur, cette proximité implique que le président devait être au courant des actes de Gilles Beyer, rapporte RTLA l'issue de son entretien avec la ministre des Sports, le président de la fédération s'est défendu. Il a assuré qu'il avait découvert les faits d'agressions sexuelles et de viols qui ont touché le milieu du patinage dans la presse et dans le livre de Sarah Abitbol, l'une des accusatrices de Gilles Beyer » explique la chaine publique  d’info en continu. 
 
La suite des événements permettra d’y voir plus clair. Et notamment sur les signalements et alertes qui n’ont pas été pris en compte malgré des éléments concordants et grave. Mais l’urgence politique à chercher des responsables n’est pas saine. Face à des accusations aussi graves, la justice doit d’abord faire son travail sur les faits eux-mêmes avant que l’on s’interroge sur le comportement de la hiérarchie. 


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