​Couples : après « MeToo » les entreprises deviennent plus restrictives qu’un lycée

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​Couples : après « MeToo » les entreprises deviennent plus restrictives qu’un lycée
​Couples : après « MeToo » les entreprises deviennent plus restrictives qu’un lycée | Speedy life

L’onde de choc de MeToo a traumatisé nombre de communicants aux Etats-Unis. A tel point que la culture d’entreprise est devenue un peu folle avec un encadrement des affaires sentimentales qui tourne à la parano.

Les couples au travail doivent-ils être interdits ? Absurde il y a encore quelques temps, cette question est désormais dépassée dans plusieurs entreprises. Aux Etats-Unis notamment, nombre d’entreprises très exposées ont déjà tranché en interdisant des relations sentimentales. « Afin d’éviter des situations qui pourraient avoir un impact négatif sur le cadre de travail, les employés qui ont un lien hiérarchique direct ou indirect n’ont pas le droit de nouer une relation sentimentale ou sexuelle » a ainsi gravé dans le marbre MacDonald. Une règle qui a notamment justifié le licenciement du directeur général pour s’être approché d’une subordonnée. 
 
Le quotidien Ouest France  a levé le lièvre de cette nouvelle tendance qui a franchement de quoi inquiéter. « Cela fait longtemps que les plus grandes entreprises américaines, notamment, ont adopté des « codes de conduite » sur les relations entre leurs employés, parfois appelés « politiques de fraternisation », explique Julie Moore, avocate en droit du travail et spécialiste de ces questions. En 2013, 42 % des employés américains travaillaient dans une entreprise ayant ce type de règles, d’après une étude du réseau des professionnels des ressources humaines (Society for human resources management). Leur but : minimiser le risque de harcèlement sexuel, mais aussi lutter contre le favoritisme, les conflits d’intérêts, les tensions en interne et dans une société puritaine, préserver « la morale » dans l’entreprise, énumère Mme Moore. Jusqu’en 2017, ces règlements n’étaient pas toujours appliqués scrupuleusement et les salariés n’étaient pas forcément formés à les prendre en compte. »
 
Une situation qui aurait désormais évolué après le raz de marée MeToo. Ne plus du tout avoir le droit de fréquenter un collègue, car le lien de subordination est de toute façon toujours plus ou moins démontrable a posteriori, n’est pas forcément une avancée. D’autant que pour se protéger, une entreprise sera tentée d’aller toujours plus loin. « En 2015, le fabricant de vêtements American Apparel a ainsi interdit toute relation, occasionnelle ou durable, entre ses employés, après un scandale de harcèlement sexuel impliquant son fondateur. Pour Johnny Taylor, directeur de la Society of Human Resources Management, « cela n’a aucun sens d’interdire les histoires de cœur dans l’entreprise » Un adulte américain sur trois est actuellement ou a été impliqué dans une relation avec un collègue, selon une étude de son organisation », ajoute Ouest France.
 
Sinon, il existe quelque chose d’assez utile qui s’appelle la loi et la justice pour encadrer les débordements de comportements, dissuader les délinquants et protéger les victimes. Ca a la mérite de ne pas céder aux excès de la prévention. Car a ce compte-là, pour être vraiment protégée, une entreprise devrait tout simplement interdire la vie sentimentale de ces collaborateurs, au moins il n’y aura plus aucun risque. 

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